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20 ans d’épais mystère sur la disparition d’un ancien chef d’Etat du Burundi |

L’avocat-conseil de la famille de l’ancien président de la République du Burundi, feu Cyprien Ntaryamira, Me Fabien Segatwa, a manifesté dimanche, sur les ondes de la Radio publique africaine (RPA, indépendante) une certaine lassitude, après 20 ans d’efforts vains de recherche de la vérité sur les circonstances exactes de la disparition tragique de l’éphémère homme d’Etat burundais dans le crash de l’avion de son homologue rwandais, Juvénal Havyarimana, au-dessus de Kigali, le soir du 6 avril 1994, de retour d’une mission conjointe de service en Tanzanie.
Les cérémonies nationales du souvenir ont été avancées à lundi, une journée qui sera fériée pour mieux rendre hommage à un homme d’Etat qui ne sera finalement resté que quatre petits mois au pouvoir.
Sa désignation par le Parlement national, dans un climat de terreur liée aux tueries inter-ethniques sans précédent, devait permettre de combler le vide du pouvoir par de nouvelles élections, après l’assassinat de son prédécesseur, Melchior Ndadaye, lui-même qui venait d’être tué dans une tentative de putsch militaire.
Le sommet régional d’Arusha, en Tanzanie, sur demande du gouvernement intérimaire de Cyprien Ntaryamira, était justement destiné à arrêter des stratégies politico-militaires d’aider à un retour durable à la légalité constitutionnelle, après le coup d’Etat militaire qui avait encore emporté une dizaine de proches collaborateurs de l’ancien président démocratiquement élu, Melchior Ndadaye.
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Autre fait troublant : la boîte noire du Falcon 50 est arrivée "vide" de toute donnée interprétable entre les mains des experts de l'ONU qui devaient l'analyser |
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Me Segatwa est maintenant suspendu à la « déclassification » possible du dossier, d’ici 30 ans, soit dans 10 ans restants, par ceux qui le détiennent encore au secret, comme cela est d’usage courant dans les « affaires d’Etat », pour enfin connaître les tenants et les aboutissants du crash de l’avion qui a emporté les vies des deux hommes d’Etat, leurs suites ministérielles ainsi que les membres de l’équipage (deux pilotes) d’origine française dans le contexte tendu de l'époque au Rwanda qui a débouché sur un génocide à caractère ethnique, en 1994.
L’avocat s’est encore dit consterné par le fait que la famille de feu Cyprien Ntaryamira n’a été indemnisée à ce jour qu’à hauteur de 100.000 dollars US, «en tant que simple passager», contre plus d’un million pour celle de son homologue rwandais.
L’autre fait troublant, pour lui encore, est que la boîte noire du Falcon 50 est arrivée « vide » de toute donnée interprétable entre les mains d’experts des Nations unies qui tentaient d’en savoir plus sur les circonstances exactes du crash de l’avion.
Me Segatwa a, par contre, levé un coin du voile sur les raisons qui ont poussé l’ancien président Ntaryamira à s’embarquer à bord de l’avion de son homologue rwandais, alors qu’il avait à disposition un appareil d’Air Burundi qui a ramené à bon port sa suite la même nuit.
« Le président Ntaryamira ne voulait pas courir le risque d’atterrir de nuit à Bujumbura alors que le climat politique et sécuritaire consécutif au coup d’Etat manqué restait mauvais» dans le pays', a-t-il expliqué. |

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