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Trois disques durs au total ont été emportés par les malfrats qui ont visité vendredi dernier les locaux de la branche camerounaise de Transparency International; un butin apparemment léger mais dont le contenu est capital pour l’ONG qui prépare une conférence sur l'indice de corruption des pays exportateurs (ICPE, c'est à dire les pays exportateurs qui corrompent le plus), et le recouvrement des avoirs détournés. La représentation a perdu : "les trois disques durs de nos machines et qui comportaient des données sur nos activités et nos actions" a expliqué le directeur exécutif de l’organisation Léopold Nzeusseu, qui révélé que ce cambriolage était le deuxième du genre. Les voleurs ayant emporté la première fois trois onduleurs.
Pour cette fois, les malfrats se seraient introduits dans l’immeuble en enjambant le mur voisin et "une fois sur la terrasse, ils ont forcé la porte vitrée qui leur faisait face et sont rentrés par l'orifice ainsi créé pour effectuer leur sale besogne", selon Léopold Nzesseu. Une histoire aux tenants cocasses dont il retrace ainsi le film :
"c'est samedi que j'ai découvert en arrivant au bureau un mot de ma secrétaire qui avait essayé en vain de me joindre la veille au soir. Elle me disait alors que les services du sous-préfet de Yaoundé 1er avaient appelé pour nous dire de ramener le récépissé de la déclaration de manifestation qu'ils nous avaient remis quelques heures seulement auparavant, et qui nous autorisait à organiser notre conférence de presse. L'appel disait de le retourner parce qu'il y aurait eu confusion, ce que j'ai trouvé pour le moins étrange, car ledit document nous était bel et bien adressé." |
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Si pour l’heure rien n’établit un lien formel entre cet appel téléphonique et le cambriolage, ce témoignage laisse tout de même penser que le doute est entretenu. D’ailleurs le secrétaire exécutif de la représentation a assuré que : "quelque soit le dessein de ces bandits, leur action n'entamera pas notre détermination. C'est pourquoi nous ferons notre conférence en espérant que la justice qui sera saisie fera le travail qu'il faut afin qu'on puisse mettre un ou des visages sur les malfrats".
Transparency Cameroon, s’apprête justement à dévoiler quels sont les Etats que les pays industriels ont à corrompre à l'étranger pour gagner des marchés. L’initiative ne doit pas plaire, surtout qu’elle est assortie du point sur le recouvrement des biens mal acquis. Certains médias privés camerounais estiment d’ailleurs que ce second point s’inscrit dans la seconde phase de l’opération d’assainissement de la morale publique, baptisée "Epervier ", qui a conduit à l’interpellation et à l’arrestation de plusieurs hautes personnalités du gouvernement camerounais.
Pour sa part, le directeur exécutif de l’organisation Léopold Nzeusseu a porté plainte hier mardi ; reste à espérer qu’une enquête soit diligentée pour trouver les commanditaires réels de ce cambriolage. |
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