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Rv.Odile Ngaska, PCA de la SOCAM
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Les ayant-droits de la société civile de gestion collective passent à la caisse, depuis hier, 17 septembre pour toucher un appoint sur leurs productions artistiques. Le retard de l’opération n’a pas été au goût de tout le monde et a suscité de l’impatience chez les concernés : "Nous sommes là depuis 10 heures, mais rien n'a effectivement commencé. On est inquiet par rapport à la suite des évènements ".
C’est dans le hall de l'immeuble, le message de la présidente du conseil est distribué sous forme de dépliants aux journalistes. Des tracts sur lesquels on pouvait entre autre lire ce message : "Ce que vous recevez aujourd'hui, ne relève pas d'une répartition des droits d'exécution publique (Dep). Mais d'une action culturelle favorisée par Mme le ministre de la culture qui a bien voulu accorder une subvention à la Socam. Etant désormais membre, vous permettez à la Socam de gérer vos droits. Tous les moyens humains et financiers seront réunis pour une répartition grande première avant la fin de l'année 2008".
La Révérende Odile Ngaska, fraîchement nommé PCA de la dite société des droits d’auteur, parle d'une " répartition spéciale ", car il s'agit d'un cadeau que leur a concédé Ama Tutu Muna. (Ministre camerounaise de la culture ndlr)" Nous avons reçu une subvention de 30 millions de fcfa (un peu moins de 50 000 euros) du ministère. C'est un don, une bouffée d'oxygène qui nous permet d'aider les artistes en ces moments de rentrée scolaire. Nous avons également dégagé une somme de 10 millions des caisses du Fonds d'action culturelle et sociale. Les artistes auront quelque chose d'assez consistant au mois de décembre " rassure t-elle. En réalité, la commission de répartition mise en place, s’est engagée à procéder au paiement des ayant-droits dans les grandes métropoles du Cameroun. Une répartition qui concerne essentiellement trois catégories à savoir : les adhérents, les stagiaires et les sociétaires. " Etant donné que cette répartition ne tient compte d'aucun critère " objectif " de production, les ayant droit de chaque catégorie, percevront le même montant" précise Odile Ngaska.
Une initiative louable mais pas assez, pour les ayants droits, dont certains estiment que cela revient à réduire l’artiste à l’"éternel mendiant" : " Nous ne voulons pas être traités comme des éternels mendiants à qui de temps en temps, on donne des bonbons. Chacun de nous (pour ceux qui travaillent), aimerait vivre de son art. C'est au ministre de la culture, d'aménager les conditions de vie de l'artiste plaide l’un d’entre eux. Pour ceux-ci, il est urgent de mettre en place des mécanismes devant permettre d'accélérer le processus de collecte et de recouvrement de la redevance du droit d'auteur auprès des usagers. |