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Le président Paul Biya, et son épouse, le 23 octobre 2010 à Montreux
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AFP |
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Selon différentes sources, un appel au soulèvement contre le régime du président Paul Biya, a été lancé par un collectif de camerounais de France et l’opposant Mboua Massock, invitant les Camerounais à entrer en "révolution" dès ce mercredi.
Divers appels ont été lancés par le biais de dépliants anonymes et même de sms. La date définitive de la présidentielle n’est pas encore connue, mais, on sait qu’elle aura lieu au Cameroun cette année. Bien que le président Biya reste très discret sur ses intentions à ce sujet, des candidats de l’opposition appellent, le peuple camerounais à clamer leur ras-le-bol d’un régime vieux de 29 ans.
Kah Walla, l’une d’elle souhaite que les Camerounais se mettent "tous en rouge" ce mercredi pour dire à M. Biya que "ça suffit". Les " élections truquées…les jeunes au chômage, les tracasseries pour les débrouillards...les promesses non tenues !".
Candidate à la prochaine présidentielle, elle a expliqué que les demandes des manifestants étaient :
-un système électoral et des élections justes et équitables
-La fin de la répression de la population dans tous les aspects de la vie
-de meilleures conditions d'emploi pour les travailleurs du secteur formel et du secteur informel
-Une amélioration des services sociaux (éducation, santé...) pour l'ensemble de la population.
Si elle déclare ne pas être opposée à un départ de Paul Biya, elle ajoute que ce départ doit être couplé la résolution des problèmes systémiques que connait le Cameroun.
Plusieurs politologues camerounais reconnaissent que l’asphyxie économique et sociale à laquelle le peuple camerounais est confronté depuis trop longtemps, suffit à jeter le feu aux poudres de la contestation sociale.
Même si le porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma Bakary, est persuadé du contraire. Puisse qu’il a estimé au cours d’une intervention télévisée hier mardi que "Le désordre des "illuminés" "n'arrivera pas" parce que "Les amoureux de cette nation sont beaucoup plus nombreux, déterminés et plus fort que ceux qui font de l'agitation".
Toujours est-il que le cri des peuples arabes, qui à force de résistances et de révolutions sont parvenus à arracher, liberté et espoir de nouvelles démocraties dans leur pays, résonne désormais dans le cœur des peuples africains, soumis à un contexte social pénible, marqué par le chômage et la pauvreté et le désespoir.
Le président camerounais Paul Biya, âgé de 78 ans, est le deuxième président du Cameroun. Il est à la tête de ce pays depuis 1982.
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