|
 |
  |

Des chefs d'entreprise et des responsables de la Société civile du Cameroun sont réunis depuis mercredi à Douala, capitale économique du pays, autour de la Commission nationale anti-corruption (CONAC) et de Transparency International Cameroun, "pour réfléchir sur des stratégies pouvant assainir le milieu des affaires et débarrasser le Cameroun de cette gangrène", a constaté la PANA ce jeudi.
Selon Paul Tessa, président de la Commission nationale anti- corruption (CONAC), "ce Forum, qui se tient en exécution des instructions de Paul Biya, le président camerounais, vise, entre autre, l'amélioration des conditions de création d'entreprise, de l'environnement des affaires et des dispositions existantes sur le plan fiscalo-douanier". Les participants ont reconnu à l'unanimité que "le climat des affaires au Cameroun est pourri et n'est pas propice aux investissements tant nationaux qu'étrangers".
Selon une enquête réalisée conjointement par l'Organisation non- gouvernementale allemande GTZ, le Service néerlandais des volontaires (SNV) et le Business climate survey, "76 pour cent des chefs d'entreprise parmi les 1.052 interrogés, affirment que la corruption a eu un impact négatif sur leurs activités en 2007, contre 73 pour cent en 2006". |
|

Par ailleurs, "49 pour cent de chefs d'entreprise affirment avoir versé des pots-de-vins aux agents des Impôts, alors que 36 pour cent déclarent verser un montant équivalent entre 1 et 5 pour cent chaque année de leur chiffre d'affaires pour obtenir des services". 63 pour cent des chefs d'entreprise avouent n'avoir pas confiance au système judiciaire camerounais et 48 pour cent d'entre eux estiment que le cadre juridique affecte négativement leurs affaires.
Toutes ces données confirment le classement 2009 de "Doing Busines", établi par la Société financière internationale (SFI), filiale de la Banque mondiale, qui a placé le Cameroun à la 164ème place sur 181 pays, contre 154ème sur 178 en 2008. Paul Tessa a regretté que le Cameroun traîne ainsi la réputation d'un climat d'affaires malsain, "alors même qu'il a paradoxalement toujours été cité comme un pays à fortes potentialités économiques".
Pour Me Charles Nguini, le président national de Trensparency International Cameroun, "le fléau a une forte répercussion sur le consommateur et les investisseurs". D'où l'appel du coordonnateur du Programme national de la stratégie de la lutte contre la corruption et expert du PNUD, Mamy Raboanarijoana, au renforcement du système national d'intégrité à tous les niveaux. |

On rappelle que mercredi dernier, un groupe de transporteurs assurant le trafic transfrontalier entre le Cameroun, la République centrafricaine et le Tchad, a déposé sa plainte contre l'"arnaque systématique" des forces de l'ordre, entre les mains du Secrétaire général-adjoint des services du Premier ministre, Emmanuel Nganou Ndjoumessi, qui les a reçus.
Dans leur document, les transporteurs dénoncent, entre autre, loe fait de "laisser 20.000 à 25.000 FCFA par poste de contrôle et par camion, soit un total de 160.000 FCFA par véhicule".
Plusieurs anciens ministres, directeurs des sociétés d'Etat, fonctionnaires et cadres des services public et privé, ont déjà été interpellés pour "corruption", "détournement de deniers publics" et croupissent dans les prisons du Cameroun, dans le cadre de l'opération "Epervier", initiée par le gouvernement et visant à assainir les m?urs au Cameroun.
La CONAC, créée en 2006 et placé sous l'autorité directe du chef de l'Etat, est un organisme public en charge de contribuer à lutter contre la corruption au Cameroun. |
 |
|
 |
 |
 |
 |
|
|
Donnez
votre opinion ou lisez les 4 réaction(s) déjà écrites
Version
imprimable de l'article
Envoyer
l'article par mail à une connaissance
Partager sur:
Facebook
Google
Yahoo
Digg
Delicious
|
|
|
Les dernières photos publiées sur Grioo Village |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Top |
|
|
|
|
|
|
  |
 |
|
|