 |
|
 |
|
 |
 |
 |
 |
 |
|
 |
 |
Paul Biya avec le secrétaire général de l'ONU Ban Ki Moon
©
getty |
 |
 |
|
 |
|
 |
|
 |
 |
|
|

Le taux élevé de chômage et les disparités dans le pays ont entravé la construction de la nation au Cameroun et menacent la stabilité, indique un nouveau rapport du Groupe international de crise, une organisation basée à Bruxelles. Dans un communiqué, le groupe évoque qu'il a récemment examiné ce qu'il appelle : "La fragile stabilité au Cameroun".
Il révèle que le Cameroun est caractérisé par "des institutions fragiles, une population frustrée avec une économie stagnante et un manque réel de progrès". "Malgré une stabilité apparente affichée par le Cameroun, il y a des signes qui indiquent que le favoritisme du gouvernement envers ses partisans, un chômage croissant et des accrochages entre groupes rivaux ont augmenté les tensions" dit encore le rapport.
Le document signale néanmoins que "même si les difficultés actuelles sont surmontées, la détérioration croissante pourrait être dans le long terme une source de conflit". "Les élites au pouvoir au Cameroun doivent se conformer aux dispositions, y compris celles qu'ils ont eux-mêmes signées sans hésitation", poursuit-il.
 |
Etant données les relations tumultueuses entre les barons du parti et le souvenir que Biya garde du sort d’Ahidjo en 1983, il est très peu probable que Paul Biya prépare adéquatement sa succession ou que son successeur (désigné ou pas) ait la légitimité nécessaire pour consolider sa position. Biya est donc susceptible de laisser derrière lui une situation légale et politique dangereusement indécise |
 |
|
Rapport d'International Crisis Group, 25 mai 2010 |
"Le fossé entre les attentes de la population et le refus du régime de changer pourrait s'avérer trop grand pour la stabilité tant recherchée au Cameroun", dit François Grignon, directeur de programme pour l'Afrique du Groupe de crise. Le rapport s'attarde largement sur les risques liés à la succession de Paul Biya, président depuis 1982, et aujourd'hui âgé de 77 ans. On peut ainsi lire à la page 31 :
"Etant données les relations tumultueuses entre les barons du parti et le souvenir que Biya garde du sort d’Ahidjo en 1983, il est très peu probable qu’il prépare adéquatement sa succession ou que son successeur (désigné ou pas) ait la légitimité nécessaire pour consolider sa position. Biya est donc susceptible de laisser derrière lui une situation légale et politique dangereusement indécise. Partant, deux scénarios sont possibles – soit les élites actuelles trouvent un consensus et sortent maîtres de la situation, soit les
forces de sécurité interviennent, d’une manière organisée ou par le biais de sous-officiers."
Vous pouvez lire le rapport complet d'International Crisis Group sur le Cameroun en cliquant ici |