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Nationaliste Camerounais (1913 - 1958)
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L’initiative, vise à revaloriser la mémoire du nationaliste, né en 1913, assassiné le 13 septembre 1958. Cinquante ans après, la Fondation panafricaine du combattant Mboua Massock, une association à vocation culturelle, historique et politique, a décidé de marquer le coup à travers des événements qui vont se poursuivre jusqu'au 14 septembre prochain, avec une clôture prévue à Boumnyebel, le village du martyr.
Une série de manifestations auront lieu avant cette journée de clôture. Un meeting public, un concert de musique et une marche du 8 septembre qui prendra son départ au carrefour Shell New-bell à Douala, et passera par le quartier Nkongmondo, où était situé le siège de l'UPC.
Pour le combattant Mboua Massock, ces différentes manifestations devraient avoir pour aboutissement, la réhabilitation de Um Nyobe dont la mémoire est longtemps restée dans l'oubli. Il affirme d’ailleurs : "Nous irons en pèlerinage à Boumnyebel". Le combattant s’est confié au quotidien camerounais Mutations dans une interview rapporté ici :
Vous avez obtenu votre autorisation de manifestation publique signée du sous-préfet de Douala 1er. C'est une première…
A travers cette autorisation, je comprends qu'un pas vient d'être franchi. Et j'espère que ça va permettre d'en faire plusieurs autres. En conséquence, je souhaite que cette autorisation qui est l'adhésion de l'administration à la marche du 8 septembre qui prendra son départ au "carrefour Shell New-Bell" dès 14h, ne soit pas simplement pour honorer la mémoire de Um Nyobe. Mais, que ce soit un pas vers la liberté de manifester. Lorsque cela se fait, c'est pour que les choses se clarifient, pour que le peuple assume ses libertés, et nous collaborons tous pour qu'une marche comme celle-là n'ait pas de dégâts.
Y'a-t-il des risques que ce soit le cas ?
C'est l'intervention des pouvoirs publics qui engage souvent les dégâts. Le 8 septembre[ce jour, Ndlr], nous allons marcher tranquillement à travers notre itinéraire, sans qu'il y ait une seule virgule de casse, comme on a coutume d'appeler. J'espère aussi vivement que le pouvoir va continuer dans sa lancée, en préservant l'espace des libertés des citoyens, et que sa collaboration sera franche au cours de cette marche. Nous souhaitons qu'on mettra les policiers à tous les carrefours, pour aider justement ceux qui vont marcher à avancer sans difficulté.
En dehors de la marche, que prévoit encore cette journée du 8 septembre ?
Il n'y a que la marche, en réalité. Vous verrez qu'en marchant, il y aura quelques chants patriotiques, quelques sons musicaux, parce que les combattants se sont déjà préparés à manifester leur adhésion à la cause que Um Nyobe défendait et à honorer sa mémoire. Et, ça va se faire en patriote.
Après le 8 septembre, nous serons à cinq jours de l'apothéose pour ce cinquantenaire. Que prévoit la suite des manifestations ?
La suite par rapport à l'organisation de ce cinquantenaire par la Fondation panafricaine dont je fais parti, est de savoir qu'il y a d'autres groupes qui organisent un certain nombre de manifestations. Mais pour nous, après Douala, nous cheminerons à Boumnyebel à partir du 12 septembre, et nous y resterons jusqu'au 14 septembre. Le 12, il est prévue une "soirée nationaliste" avec des témoignages et des champs patriotiques jusqu'au matin. Le lendemain, 13 septembre, il y a pèlerinage au lieu même de l'assassinat du "Mpodol" à "Libé li ngoy", situé à cinq ou sept kilomètres environ, à partir de Boumnyebel. Le 13 septembre au soir, il y a des champs patriotiques et un concert musical, avec plusieurs genres, le tout en hommage à Um Nyobe. Le 14 septembre à 12h, nous allons donner une conférence de presse. Et puis, ce sera la fin des manifestations. |