 |
|
 |
|
 |
 |
 |
 |
 |
|
 |
 |
Le président camerounais Paul Biya a révoqué de l'armée, l'officier qui avait tenté de lui soutirer sa mallette de souveraineté en Suisse.
|
 |
 |
|
 |
|
 |
|
 |
 |
|
|

La sanction est tombée pour le garçon de course de Paul Biya, soupçonné d’avoir tenté de lui soutirer sa mallette "de souveraineté" lors d’un déplacement officiel. Le lieutenant Emane a été purement et simplement évincé de l’armée par un texte officiel signé du chef d’Etat camerounais. Un décret daté du 1er décembre 2008 porte en effet sur la mise à la retraite du lieutenant Emane Luc, officier de l'Armée de terre pour "faute grave contre la discipline et faute contre l'honneur".
Les faits eux remontent au 18 septembre dernier. Mobilisé pour le voyage du président camerounais à New York, en même temps que d’autres éléments de la Direction de la sécurité présidentielle (Dsp), le lieutenant Emane, suspecté d’avoir tenté de distraire la mallette présidentielle en Genève en Suisse, est ramené manu militari à Yaoundé sous bonne escorte; interpellé à l'hôtel Intercontinental de Genève au moment où il voulait s'enfuir. Ce sont des forces spéciales suisses qui auraient mis la puce à l’oreille de la sécurité présidentielle camerounaise, sur des mouvements suspects d'un véhicule stationné au pied de l'hôtel Intercontinental.
Le quotidien camerounais Le Jour avait alors révélé, citant des sources militaires :"Il (le lieutenant Emane) a été pris dans sa chambre à l'Intercontinental à Genève, en possession de la 'valise de souveraineté' du chef de l'Etat", laquelle contenait selon la source du journal une somme importante en devises. Ces mêmes sources précisaient que le militaire s'apprêtait à quitter l'hôtel au moment se son interpellation : "Après recoupement instantané, les commandos de la Dsp ont réalisé que le véhicule en question attendait le lieutenant Emane, et l’ont neutralisé".
A l'aéroport International de Yaoundé- Nsimalen, c’est un petit comité d’accueil composé d'éléments en civil de la Direction de la sécurité présidentielle et de la garde présidentielle qui attendait l'officier. Après avoir été conduit en catimini au palais présidentiel situé à Etoudi, l’officier avait aussitôt été mis aux arrêts au soir, dans une cellule disciplinaire de la Garde présidentielle. Ainsi s’achève donc la carrière de cet officier de réputation plutôt tempérée, qui convoyait d'ailleurs plusieurs courriers privés du président Biya. |