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Moute à Bidias Camille, Directeur général du FNE
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Mutations |
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Cela fait dix ans que le projet existe et aide notamment des étudiants camerounais en formation en Allemagne à opter pour le retour dans leur pays d’origine, en leur proposant un emploi à la base. Le programme d’appui au retour des immigrés camerounais (PARIC), est une initiative du Fonds national de l’emploi (FNE), soutenue par des partenaires allemands.Il s’agit nommément de la World university service (WUS), une structure qui assiste les étudiants étrangers et favorise leur réintégration et aussi du Centre international de migration et de développement international (CIM) à travers la GTZ, ONG allemande, qui soutient de nombreuses initiatives sociales au Cameroun.
Le 11 octobre dernier, journée anniversaire de cette initiative à Yaoundé, a été l’occasion de faire le bilan du PARIC et d’entrevoir ses perspectives. Le gouvernement camerounais a pour objectif de renforcer grâce à ce programme le personnel des entreprises camerounaises d’une part, par la démarche de l’assistance au retour et à la réinsertion socioprofessionnelle des camerounais ayant étudié à l’étranger, ainsi que la facilitation de leur retour au pays. Selon un responsable du Fond National Pour l’Emploi : « Il ne s’agit pas d’inciter les gens à rentrer mais plutôt accompagner et informer ceux qui le souhaitent. Cette action permettra de juguler la fuite des cerveaux ».
Selon des statistiques du FNE, en dix ans d’existence, le projet a permis à 139 immigrés de trouver un emploi, dont 19 comme chefs d’entreprise. Le soutien des partenaires est davantage financier. Il est couvre le transport des personnes, de leurs familles et de leurs biens, mais concerne aussi des subventions salariales, l’équipement des postes de travail et l’appui financier à la création d’entreprise. Une aide qui n’est pas supérieure à 10 000 euros dans tous les cas.
Au chapitre des difficultés qui ne manquent pas, l’on note la restriction de l’aide accordée aux immigrés vers certains secteurs comme la santé, le développement rural ou encore l’environnement, ainsi que la circonscription des séminaires d’information aux seuls étudiants, sans oublier le fait que le programme se concentre à un seul pays (l’Allemagne). Des problèmes qui limitent considérablement l’action du PARIC. Aussi le FNE compte réfléchir pour voir comment ouvrir le PARIC à d’autres pays. Une démarche qui nécessite une meilleure information, de la diaspora afin qu’elle sache qu’elle peut être accompagnée dans le cadre d’un éventuel retour volontaire ; comme l’ont expliqué les responsable du FNE à la cérémonie. Et pour joindre les faits aux promesses, les responsables du Fond National pour l’Emploi ont annoncé que dans le cadre du renforcement de ses capacités deux agences internationales pour l’emploi à Douala et Yaoundé sont en construction.
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