 |
|
 |
|
 |
 |
 |
 |
 |
|
 |
 |
Rémy Ze Meka, ministre Délégué à la présidence de la République chargé de la Défense
|
 |
 |
|
 |
|
 |
|
 |
 |
|
|

L'Alliance des forces patriotiques (Afp), dirigé par Bernard Muna demande à Rémy Ze Meka, de démissionner dans les plus brefs délais, de son poste pour "incompétence" et "incapacité" à assurer la sécurité des Camerounais. L’Afp se dit par ailleurs choquée par l'intervention télévisée du ministre Délégué à la présidence de la République chargé de la Défense, , tendant à banaliser un incident d'une extrême gravité.
Le communiqué de l’Afp fait référence à un braquage armé qui a eu lieu dans la ville Balnéaire de Limbé (sud-ouest du Cameroun). Le scénario assez invraisemblable d’une attaque nocturne et simultanée de trois banques (Scb Crédit agricole, Sgbc et Amity Bank), le week-end dernier. Des sources concordantes évoquent un commando lourdement armé, venu de la mer à bord d'embarcations à moteur. Ce commando fort d’une cinquantaine d'individus, après avoir verrouillé et sécurisé un grand périmètre de la ville, et tenu en respect les forces de défense et de sécurité et même les populations, a opéré en toute tranquilité. Bilan de l’attaque :
au moins un mort et plusieurs blessés et les trois banques vandalisées, et de fortes sommes d'argent emportées. Une source informelle explique d’ailleurs au sujet de ce braquage : " Tout porte à croire que les assaillants, qui étaient environ une cinquantaine, étaient déjà dans les alentours aux environs de 21 heures (…) Mais c'est précisément entre 1 heure et 3 heures que tout s'est déroulé "; " Les assaillants ont monté la garde sur la route qui mène vers les zones militaires. Pendant ce temps, ils ont utilisé des grenades pour faire sauter les portes et autres obstacles pour pénétrer dans les banques".
Or, Rémy Ze Meka a pompeusement annoncé, dans une radio étrangère, que son département ministériel était au courant de l'opération, selon un article du journal camerounais le messager. Dans un communiqué signé de son secrétaire général, Saïdou Maïdadi, l'Afp demande donc au ministre de la défense instamment de s'expliquer sur les interrogations et préoccupations des camerounais et précisément sur des mesures prises pour faire face à cette agression annoncée. Le mouvement reste convaincu qu'une opération de cette nature et de cette envergure a forcément bénéficié de complicités intérieures, et dénonce de ce fait la porosité des frontières camerounaises à des endroits même supposés visibles et gardés. Le préfet du département du Fako, Jules Marcellin Njaga, a simplement indiqué que "des mesures de sécurité ont été renforcées ". |