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l'artiste camerounais Lapiro de Mbanga incarcéré depuis le 24 septembre dernier à la prison de New-bell (Douala)
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Emprisonné mais honoré. L’artiste camerounais, Pierre Roger Lambo Sandjo plus connu sous le pseudonyme de Lapiro de Mbanga, a reçu le prix de la liberté d’expression qui lui a été décerné en Suisse le 25 novembre 2008, par l’association Oxfam international à l’occasion du " Crossing Border festival", une cérémonie culte consacrée traditionnellement aux journalistes et écrivains engagés dans la défense des valeurs de paix et de démocratie.
Le lauréat n’a pas pu assister à la cérémonie et pour cause Lapiro de Mbanga croupie en ce moment dans une cellule de la prison centrale de New-Bell, située dans la capitale économique du Cameroun. Arrêté le 9 avril 2008, au lendemain des émeutes ayant secoués principalement les villes de Yaoundé et Douala, l’artiste camerounais a été condamné le 24 septembre dernier par le tribunal de grande instance du Moungo, (littoral Cameroun) à 3 ans de prison ferme et à 280 millions de dommages et intérêts.
Connu pour être l’un des artistes paroliers, très acerbe envers le régime en place, avait commis début 2008 un opus intitulé " constitution constipée ", pour dénoncer la modification de la constitution soutenue par le gouvernement. Le maire de Den Haag, la ville où s’est déroulée la cérémonie a d’ailleurs regretté que Lapiro de Mbanga "soit actuellement détenu en prison, parce qu’il a écrit une chanson sur le changement constitutionnel controversé dans son pays, le Cameroun".
Seul musicien à avoir été primé, dans cette compétition, Lapiro de Mbanga sera à nouveau jugé, mais cette fois, en appel le 30 décembre prochain. A noter que le prix Oxfam Novib/PEN-award récompense annuellement des écrivains, ou journalistes persécutés, arrêtés et emprisonnés, pour leurs opinions.
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