|
 |
  |
 |
|
 |
|
 |
 |
 |
 |
 |
|
 |
 |
Yves Michel Fotso, ex-administrateur de la compagnie aérienne camerounaise (CAMAIR), récemment liquidée par le gouvernenent.
|
 |
 |
|
 |
|
 |
|
 |
 |
|
|

Ce n’est décidément pas demain la veille, du jour où Yves Michel Fotso aura définitivement fini avec la police. Après avoir été cité à plus d’une reprise dans la fameuse affaire de l’albatros (l’aéronef présidentielle qui c’était révélé défectueux au cours d’un vol), il a été de nouveau entendu par la Police judiciaire, le 26 août dernier.
Mais cette fois ci, il s’agissait de découvrir quelle trajectoire a empruntée la somme de 11,6 millions de dollars (soit près de 6 miliards de CFA), décaissée pour l’acquisition par l’Etat du Cameroun d’aéronefs Bombardiers CRJ. Et pour cause ces appareils n’ont plus été livrés au Cameroun. Le journal camerounais Le Messager, citant la police judiciaire, indique que suite à une dénonciation anonyme, la sous-direction des enquêtes économiques et financières de la direction de la PJ à Yaoundé a lancé, en milieu de semaine dernière, une enquête sur l’acquisition manquée d’aéronefs canadiens de type Bombardier CRJ-200 et CRJ-700, initiée en décembre 2000 par la Cameroon Airlines, qui en avait confié le dossier à Aircraft Portfolio Management (Apm).
D’après les révélations de l’enquête, l’acquisition de nouveaux aéronefs est décidée par le conseil d’administration de la Camair présidée à l’époque par Etienne Ntsama) lors de sa 89ème session le 29 décembre 2000. Après l’accident du Boeing 747 Combi (baptisé Mont Cameroun ndlr) sur la piste de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle en 2000, la direction de la compagnie se préoccupe de reconfigurer rapidement la flotte.
En l’occurrence, il est autorisé l’acquisition de deux Boeing 757-300 et Boeing 757-200 en leasing-achat et leasing, d’un avion cargo de type Airbus A-300 et, enfin, d’un module Bombardier de 50 places « à réaction en toute propriété, et/ou d’un module en leasing en fonction des disponibilités ». |
|

Le Messager qui relais l’information, rapporte d’ailleurs les informations suivantes sur le déroulement de l’histoire:
Le 26 juillet 2001, à l’occasion d’une autre session du conseil à Paris, une résolution donne « mandat au directeur général de signer le contrat de lease opérationnel des CRJ-200 et deux CRJ-700 ». Toutefois, suite aux événements du 11 septembre 2001 qui entraînent une perturbation notable dans l’aéronautique civile mondiale, la firme Bombardier Aérospace ne peut livrer les appareils d’après les délais de fabrication arrêtés au départ.
Ce qui implique une modification du processus de paiement, qui heurte la capacité de trésorerie immédiate de la compagnie aérienne. Les responsables de la Camair tentent donc, en vain, de mobiliser 18 milliards d’arriérés de créances dués par l’Etat pour faire face aux traites, puis, en désespoir de cause, contactent la Commercial bank of Cameroon (Cbc) du groupe Fotso, et Ecobank dont le président du conseil d’administration est, alors, Etienne Ntsama…
Mais la machine se grippe définitivement. L’Adg de la Camair, Y.M.F., expliquera à un conseil tenu le 12 juillet 2002 à Yaoundé que la firme de l’Ontario (Canada) a émis des conditionnalités qui obligent à rectifier la démarche de recherche de financements pour les achats entrepris. La direction est, dorénavant, autorisée « à porter l’affaire devant les tribunaux, au cas où aucun financement n’est trouvé à fin septembre 2002, afin de récupérer le maximum du montant de 11,6 millions de dollars US » de deposit versés à Bombardier Aerospace, filiale de la firme Bombardier Inc. |

En réalité, la configuration stratégique de la gestion du dossier a changé où un conflit de compétence paralyse le management de la compagnie aérienne. Hubert Otélé Essomba, une homme de paille du Palais et directeur général adjoint du cabinet « londonien » Aircraft Portfolio Management , prend part aux travaux d’un conseil de la Camair tenu à Douala le 14 avril 2003. Il est indiqué, dans un texte, que c’est ce cabinet, déjà chargé de renégocier tous les contrats de location d’aéronefs, qui s’occupera « soit de récupérer tout ou partie des fonds détenus par Bombardier sous forme de deposit, soit rechercher les financements complémentaires nécessaires pour la prise de possession par Camair du CRJ-700 ».
Les commissions sur les transactions sont très officiellement réglementées, dans le domaine de l’aéronautique civile internationale, d’après les spécialistes. Yves Michel Fotso, serait donc accusé d’avoir négocié des commissions auprès de la firme canadienne. La première mesure conservatoire étant de le dessaisir du dossier, au bénéfice cabinet Apm. La situation de crise qui en découle en est à un point où John Giraudy, le vice-président senior ventes de la firme Bombardier Aérospace s’oblige une mise au point en décembre 2001.
" Pour ce qui est du prix des aéronefs, souligne-t-il dans une correspondance, je vous rappelle que ces prix, considérés très compétitifs, incluent plusieurs services offerts par Bombardiers à aucun coût additionnel pour Cameroon Airlines. Ces services sont d’une valeur de plus de 3 000 000 dollars Us (1,5 milliards Fcfa) pour chacun des aéronefs ». Avant de conclure : « (…) je suis déçu d’être confiné à écrire cette lettre alors que je vous ai donné ma parole confirmant qu’aucune commission n’avait été et ne serait versée".
Une affaire qui n’as pas fini de faire couler beaucoup d’encre dans la presse privée camerounaise.
|
 |
|
 |
 |
 |
 |
|
|
Donnez
votre opinion ou lisez les 8 réaction(s) déjà écrites
Version
imprimable de l'article
Envoyer
l'article par mail à une connaissance
Partager sur:
Facebook
Google
Yahoo
Digg
Delicious
|
|
|
Les dernières photos publiées sur Grioo Village |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Top |
|
|
|
|
|
|
  |
 |
|
|