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Interrogée sur la radio RTL (jeudi 18 décembre), Rama Yade a demandé à Christian Estrosi de démentir des propos cités par le journal "Le Parisien", du dimanche 14 décembre dans lequel il comparait la secrétaire d’Etat aux droits de l’homme à un "placement" qui disparaissait "au moment où on voulait le faire fructifier". Ce dernier faisait allusion au fait que Rama Yade, "fabriquée par Nicolas Sarkozy" selon lui, ait refusé de conduire la liste UMP aux prochaines Européennes, sabotant en quelque sorte le "placement" présidentiel.
Pour Rama Yade, qui trouvait "pas très honorable ce genre de propos", "une femme n’est pas un investissement dont on doit tirer les bénéfices" : "Au moment où Nicolas Sarkozy fait des propositions pour améliorer la diversité dans notre pays, il ne faudrait pas en faire le procès parallèlement"(...) "Il y en a qui n'ont jamais accepté cette diversité et qui n'acceptent pas le volontarisme de Nicolas Sarkozy dans ce domaine et donc des relents conservateurs remontent, qui sont les reflets d'une certaine vision de la société. Et s'il n'y avait que ces gens, il ne se serait rien passé ni pour les droits des femmes ni pour les minorités ni pour les jeunes".
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Rama Yade sur RTL
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rtl.fr |
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Christian Estrosi de son côté a nié avoir tenu les propos qui lui sont attribués par "Le Parisien" et a affirmé qu’ils avaient été sortis de leur contexte. Sur Rtl, il a affirmé : "J’ai toujours considéré Rama Yade comme ma petite sœur quand j’étais au gouvernement et elle qui me connaît bien sait que je ne peux pas prononcer ce genre de phrases à son propos (...) On ne dément pas quelque chose qu’on n’a pas dit. Je dis simplement une chose, c’est que Mme Rama Yade qui a montré tant de talent, (...) de capacité à être un membre du gouvernement a le devoir de se rendre utile à sa formation politique au moment où on lui demande de le faire".
Un jour auparavant, c’est Nadine Morano qui, s’exprimant au sujet de la tempête médiatique que traversent ses collègues Rama Yade et Rachida Dati, n’avait pu s’empêcher de leur glisser une petite peau de banane en disant : "On n’est pas protégé parce qu’on est issu de la diversité, parcequ’on est d’origine maghrébine ou africaine. On doit (faire) comme les autres, et je dois dire même, plus que les autres".
Au sujet des propos de Bernard Kouchner qui estimait "inutile la création d’un secrétariat aux droits de l’homme", Rama Yade n’a pas souhaité prolonger la discussion, estimant que ce dernier s’en était expliqué : "passons à autre chose, tournons la page" a-t-elle conclu.
 Ecouter Christian Estrosi démentir ses propos
Ecouter Rama Yade s'exprimer sur RTL
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