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Conseil de sécurité et exception syrienne
30/04/2011
 

Deux poids deux mesures, interventions en Côte d’Ivoire et en Libye, Statu quo en Syrie
 
Par Lucien Pambou
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Le printemps dit « arabe » a envahi la Tunisie, l’Egypte et la Libye en provoquant des soubresauts démocratiques au Maroc et en Algérie.
Dans la péninsule arabique on s’est empressé d’apporter des réponses aux questions de chômage et de pouvoir d’achat que se posent les populations d’Arabie Saoudite désireuses de liberté et de vie démocratique réelle. Au Yémen, un compromis de transition démocratique est en cours.

En Côte d’Ivoire on connait la suite : la chute de Gbagbo, les règlements de compte entre les factions militaires qui ont aidé le Président Ouattara à légitimer sa prise de pouvoir militaro-démocratique. En Libye la coalition internationale sous mandat de l’ONU et avec le bras militaire de l’OTAN bombarde le Président Kadhafi pour l’obliger à quitter le pouvoir, permettant ainsi au conseil national de transition basé à Ben Ghazi de lui succéder.

Tous ces éléments de tension internationale se réalisent sous le sceau du Conseil de sécurité de l’ONU qui à géométrie variable prend des décisions en fonction du pays, de ses dirigeants et du poids que ceux-ci représentent sur la scène internationale.

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En Syrie, rien de tel. Le printemps arabe s’est arrêté aux portes de Damas et on assiste à une curiosité internationale marquée par le silence décisif des grandes puissances sur les véritables sanctions et une intervention en Syrie. Ce silence est relatif car il y a eu condamnation de la Syrie au Conseil de sécurité ; condamnation marginale car la Russie et la Chine qui sont ses partenaires traditionnels s’opposent à toute intervention estimant que la Syrie est un élément majeur pour l’équilibre précaire de la terreur et de la paix au Moyen Orient et surtout compte tenu des conditions de paix face à l’ennemi traditionnel Israël.

Le printemps arabe s’est arrêté aux portes de Damas et on assiste à une curiosité internationale marquée par le silence décisif des grandes puissances sur les véritables sanctions et une intervention en Syrie


Deux poids, deux mesures. On n’intervient pas en Syrie tout en la condamnant de façon évasive, on sait qu’il y a des morts dans l’une de ses principales villes du sud Deraa mais la communauté internationale botte en touche. Que les pays africains réfléchissent sur leur faible poids et leur insignifiance dans les affaires du monde, même si l’on sait que les grandes puissances ont besoin d’eux pour faire passer leurs décisions.

La dépendance financière, technologique, économique et organisationnelle en matière d’élections politiques dites démocratiques des pays africains vis-à-vis de l’Occident est à méditer pour les générations actuelles et futures. Un pays est important que lorsqu’il est conscient du rôle qu’il joue pour la paix ou pour ses matières premières. Rien de tel pour les pays africains sub-sahariens, mais c’est la vérité pour la Syrie.

Bachar El Assad  
Bachar El Assad
 

Un dicton dit : « face à Israël, pour faire la guerre l’Egypte est indispensable à cause de son armée. Un autre dicton dit que « pour faire la paix en Moyen Orient, la Syrie est incontournable ». Le Président Bachir El Assad a succédé à son père Hafez El Assad. Tous deux appartiennent à une tribu minoritaire, celle des Alaouites dont on trouve les membres éminents au sein de l’Etat Major.

En dépit de la levée de l’Etat d’urgence qui date de nombreuses années, malgré des avancées en matière de remaniement gouvernemental et d’entrée dans le gouvernement de personnes de la société civile, les nouvelles en provenance de Syrie ne sont pas bonnes. Il y a des morts, sans parler de guerre civile ou de guerre confessionnelles, les Alaouites contre les autres confessions musulmano-chrétiennes. Force est de constater que l’armée quadrille le pays, réprime les révoltes et le Conseil de sécurité se perd dans des conjectures stériles en matière de condamnation des actes posés par l’armée syrienne.

Pourquoi la communauté est-elle aussi conciliante avec la Syrie alors qu’elle ne l’est pas été avec la Cote d’Ivoire et la Libye ? Les réponses tiennent aux enjeux stratégico-politiques et de la place de Syrie au Moyen Orient. Alors que l’Egypte a établi un traité de paix avec Israël, la Syrie a toujours refusé de le faire. Israël occupe une partie du Golan, territoire syrien, et la Syrie aujourd’hui apparait dans le monde arabe et aux yeux des Palestiniens, des Iraniens, des Libanais comme le seul résistant face à Israël, ce qui n’est pas peu et fait de la Syrie un pays respecté par les populations arabes.


La Syrie entretient des relations privilégiées avec l’Iran et le Hezbollah au Liban. En invitant le Président Bachar en France, le Président Sarkozy a montré aux autres Occidentaux qu’il était possible d’avoir des relations privilégiées avec la Syrie pour mieux isoler l’Iran et contribuer ainsi par des petits pas à semer les cailloux sur le long chemin difficile de la paix avec Israël. On peut se demander quelles sont les frontières tenables de la position des Occidentaux au Conseil de sécurité de l’ONU vis-à-vis de la Syrie.

Que les pays africains sub-sahariens et du Maghreb méditent la situation de la Syrie et construisent pour les générations futures les conditions d’une respectabilité internationale


Que les pays africains sub-sahariens et du Maghreb méditent la situation de la Syrie et construisent pour les générations futures les conditions d’une respectabilité internationale. La possession des matières premières n’est pas un gage de respectabilité, contrairement à ce que peuvent penser certains pays africains. Le positionnement sur l’échiquier international avec des valeurs, un programme, une doctrine et des hommes politiques respectés valent mieux que tous les discours d’indépendance (qui finalement ne sont que théoriques sans réelle portée pratique) ou de néo colonisation (dont les pays africains ont du mal à se défaire malgré les discours tapageurs lorsque leurs responsables se sentent menacés par des crises politiques comme on vient de le voir en Côte d’Ivoire et en Libye).

Les pays africains ne doivent pas rechercher un poste au Conseil de sécurité uniquement pour faire de la figuration, encore faut-il qu’ils s’interrogent sur l’efficacité d’un poste qui représenterait tous les pays africains, alors que chaque grande puissance (Chine, France, Russie, Etats Unis, Royaume Uni) ne représente qu’elle-même.







       
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lucien pambou   
 
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