Retrouvez Grioo.com sur votre mobile: http://m.grioo.com
Grioo.com   Grioo Pour Elle       Village   TV   Musique Forums   Agenda   Blogs  
   Jeudi 1 Mai 2025 RECHERCHER : Sur Grioo.com  Sur Google 
 Accueil  Rubriques  Archives  Forum     Qui sommes-nous ?     

  News
News pays
Afrique
Caraïbes
Monde
Société
Sports
Santé
Insolite
Bloc Notes
  Economie
Management
  Culture
Histoire
Médias & Société
Musique
  Hommes illustres
Success stories
Interviews
Parcours
Initiatives
  Célébrités
Quizzs
Galeries Photos
Bons Plans
Musique
  Opinions
Conseils B2B
Forum


Pour recevoir notre lettre d'information, veuillez saisir votre email



AccueilRubriquesAfriqueArticle
Contestations post-électorales : une malédiction africaine
31/05/2010
 

Lors des échéances électorales sur le continent, l'après élection est une période généralement redoutée
 
Par Lefaso.net
Imprimer
Envoyer à un ami
Réagir
 Publicité 
 
 
 

Les élections sont redoutées en Afrique. Chaque fois qu’elles ont lieu, les populations retiennent leur souffle. Les scrutins donnent lieu la plupart du temps à des lendemains gros de dangers pour la paix sociale et la stabilité des pays. Et ce, depuis les années 1990, avec l’avènement de la démocratie sur le continent.

Depuis lors, la vie de beaucoup de pays est rythmée par des violences post-électorales qui ont pris en otage leur développement. A titre d’exemple, le Togo ne s’est pas entièrement remis des violences, des massacres, des tueries, des destructions de biens qui accompagnent tout le temps les élections présidentielles organisées dans ce pays et toujours remportées par Eyadéma père. La "rupture" avec le passé violent n’a eu lieu que cette année avec la réélection du fils Faure Gnassingbé.

Depuis 20 ans que des élections sont organisées sur le continent, le sans-faute semble être une ligne d’horizon dans ce domaine. Si fait que les pouvoirs africains sont perçus comme étant incapables d’organiser des élections propres. Il faut nécessairement qu’ils trichent pour les gagner. Et dans ce "jeu", les partis au pouvoir sont accusés à tort ou à raison comme ceux qui s’y adonnent le plus. Ils ont beau clamer leur innocence et leur probité, ils ont du mal à convaincre grand monde.

 Publicité 
 
Plus d'un millier de morts au Kenya suite aux contestations post électorales  
Plus d'un millier de morts au Kenya suite aux contestations post électorales
© ap
 

Ils sont desservis par une phrase devenue célèbre attribuée à feu Omar Bongo : "En Afrique, on n’organise pas des élections pour les perdre". Au nom de cette logique, beaucoup de régimes font tout pour ne pas perdre les élections. Autrement, c’est la fin et la perte des énormes privilèges liés à l’exercice du pourvoir. Leurs partisans sont donc prêts à frauder, à tricher. Pour se faire entendre des pouvoirs fraudeurs et de l’extérieur qui finance et observe la plupart du temps les élections sur le continent, les partis d’opposition n’hésitent pas à faire descendre leurs militants dans la rue. Pourtant, la contestation des résultats d’une élection se fait par des voies légales bien définies à travers les codes électoraux dont les pays se sont dotés.

Malheureusement, le manque de confiance aux institutions en général et aux institutions judiciaires en particulier amène les contestataires à ne pas privilégier la voie légale du contentieux électoral. Pour eux, la meilleure façon de se faire entendre est la rue dans laquelle ils risquent de se retrouver face aux forces de l’ordre ou aux partisans de ceux dont la victoire est contestée. L’affrontement est inévitable et c’est la paix sociale et la stabilité des pays qui prennent de sérieux coups. Ici, on a encore frais dans les mémoires les horreurs des violences qui ont suivi l’élection présidentielle de fin 2007 au Kenya.

Ces temps-ci, l’on retient son souffle en Ethiopie et au Burundi, deux pays dans lesquels il y a eu récemment des élections. Comme il fallait s’y attendre, la victoire des partis au pouvoir dans ces pays est remise en cause par les opposants. La crainte de lendemains troubles est grande si l’on sait que les mêmes élections ont donné lieu en 2005 à une répression féroce d’opposants, de défenseurs de droits humains, et de journalistes dans un pays comme l’Ethiopie.

Le parti au pouvoir a perdu les présidentielles 2009 au Ghana  
Le parti au pouvoir a perdu les présidentielles 2009 au Ghana
© reuters
 

Le Burundi se remet à peine d’une guerre civile provoquée par des mésententes politiques et la remise en cause des résultats des élections peut bien réveiller les démons assoupis de la division et de l’ethnicisme. Les contestations post-electorales sont typiquement africaines et elles sont systématiques. C’est par exemple le cas au Burundi où une organisation indépendante réputée proche de l’opposition et qui a observé les dernières élections locales, a estimé qu’elles se sont relativement bien déroulées, ce qui n’a pas été du goût de l’opposition burundaise. Visiblement, l’opposition joue ici les mauvaises perdantes et doit peut-être s’en prendre à elle-même pour ne s’être pas bien préparée.

Contestations systématiques et violences post-électorales, donnent une mauvaise image des Africains. Elles les infantilisent. Heureusement que le tableau n’est pas partout sombre. En effet, des pays se sont illustrés par des scrutins propres avec des vainqueurs qui ont rapidement reconnu leur défaite et félicité ceux qui ont été élus. C’est le cas du Ghana avec l’élection en fin 2008 de l’opposant Atta Mills. Avant, il y a eu l’alternance en 2000 au Sénégal avec Abdoulaye Wade. D’autres pays comme le Mali, le Bénin forcent aussi l’admiration avec l’organisation de scrutins sans remous. Ce sont des exemples à suivre par les autres, malheureusement encore trop nombreux.

Séni DABO

Le Pays


www.lefaso.net




       
Mots-clés
afrique   
 
 Donnez votre opinion ou lisez les 0 réaction(s) déjà écrites
 Version imprimable de l'article
 Envoyer l'article par mail à une connaissance


Partager sur: Partager sur Facebook Facebook   Partager sur Google Google   Partager sur Yahoo Yahoo   Partager sur Digg Digg   Partager sur Delicious Delicious  
 
 
Les dernières photos publiées sur Grioo Village
 
Les derniers articles Grioo Pour Elle

 Grioo Pour Elle, le site des femmes noires et métissées
 
Les derniers billets sur nos blogs
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
 
 
 
 
Top
 
 
 
 
 Exposition : Senghor et les arts : du 7 février 2023 au 19 novembre 2023
 Mbappe joueur le mieux payé de ligue 1 : 6 millions d'euros par mois
 Mbappe nouveau capitaine :entrée en matière réussie ?
 Gala 2016 : le club efficience annonce la création d'un fonds de la diaspora
 Les cosmétiques Soleza désormais disponibles au Cameroun
 Can 2017 : le tirage au sort a eu lieu
 Terroriste où es-tu ? : Partout et nulle part !
 Nigeria : Stephen Keshi s'en est allé
 Mohammed Ali, ''the greatest'' s'en est allé
 Décès de Papa Wemba : les hommages se multiplient
 
Afrique      Afrique Du Sud      Barack Obama      Benin      Bons Plans      Burkina-faso      Cameroun      Caraïbes      Célébrités      Congo Brazzaville      Cote D'ivoire      Diaspora Africaine      Diversité      France      Gabon      Ghana      Haïti      Livre      Mali      Nigeria      Racisme      Rdc      Senegal      Tchad      Togo     
 
 



   
 
Le site des femmes noires et métissées | Grioo Village | English version