
Treize prévenus sont jugés depuis lundi devant le tribunal correctionnel de Paris, pour la préparation d’un coup d’Etat en Côte d’Ivoire en 2003. Déjoué par les policiers de la Direction de la surveillance du territoire (DST), leur mission, fomenté en France, consistait à tendre une embuscade au cortège présidentiel et à détruire les hélicoptères du président ivoirien Laurent Gbagbo.
Parmi les accusés, Ibrahim Coulibaly, alias IB ou Major, suspecté d’avoir diriger le recrutement de mercenaires dans le but d’éliminer le président ivoirien. Absent au procès, l’ex rebelle ivoirien, âgé de 44 ans, a nié les charges qui pèsent contre lui. Également cité dans la préparation du coup d’état de Noël 2007 contre le régime ivoirien, il se dit victime d’un complot qui l’empêcherait de se présenter aux prochaines élections présidentielles, alors que ces complices ont avoué la tentative d’assassinat du chef d’état ivoirien.
Le major a admis connaître deux des douze prévenus : Mamadou Diomandé, avocat et ancien « conseiller juridique » du major, soupçonné d'avoir organisé le recrutement des mercenaires, et Hassan Sakr, homme d'affaires libano-ivoirien et "ami d'enfance", accusé d'être le financier de l'opération.
Représentant du Mouvement Patriotique de Côte d’Ivoire (MPCI), principal mouvement d’opposition ivoirien, IB vivait en exil au Bénin jusqu'en décembre 2007, date à laquelle il a été officiellement interdit de séjour dans ce pays. Depuis, il reste toujours en exil.
L’affaire impliquerait aussi l’ambassade de Côte d’Ivoire en France, qui était censé délivrer des visas aux mercenaires et leur permettre « de passer le filet de la douane ivoirienne ». Les prévenus encourent sept ans de prison et 100 000 euros d’amende. Le procès est prévu jusqu’au 2 avril.
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