|
 |
  |
 |
|
 |
|
 |
 |
 |
 |
 |
|
 |
 |
Le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner
|
 |
 |
|
 |
|
 |
|
 |
 |
|
|

Le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner était, ce weekend, en visite en Côte d'Ivoire. Pour la première fois depuis la tentative de coup d'État contre le président ivoirien Laurent Gbagbo, en septembre 2002, puis la crise de novembre 2004 entre Paris et Abidjan, le chef de la diplomatie française a fait le déplacement, dans une tentative pour normaliser les relations entre les deux pays. « Je crois qu'une page est tournée dans les relations entre la Côte d'Ivoire et la France. Je suis optimiste sur l'avenir, les choses n'étaient pas imaginables il y a deux ans », a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Abidjan.
« Je n'ai rien à oublier, ni les événements de Bouaké, ni les événements d'Abidjan, ni les douleurs et les malheurs des uns et des autres mais je pense qu'il était nécessaire, pas seulement pour la Côte d'Ivoire et la France mais pour l'Afrique en général et pour une politique nécessaire de réconciliation, que cette page soit tournée ici avec tous », a-t-il ajouté.
Dans un entretien réalisé par RFI depuis la capitale ivoirienne, Bernard Kouchner s'est déclaré « envoyé par le président Sarkozy pour rétablir les relations normales avec ce pays que nous connaissons bien, que nous aimons et qui a traversé une crise, longue, 2002, et 2004 surtout ». Il a ajouté qu'il espérait la tenue des élections – prévues le 30 novembre, NDLR – à la date fixée. « Nous espérons, nous voulons, nous souhaitons, nous sommes prêts à faire tout ce que nous pouvons pour que les élections se tiennent à une bonne date, à la date précise et qu’elles soient contrôlées, et qu’elles puissent se dérouler dans des conditions de sécurité », a-t-il martelé.
Cette visite diplomatique intervient effectivement après qu'une date pour les élections ivoiriennes a enfin été fixée. Interrogé sur le calendrier, le ministre français a expliqué qu'il aurait bien voulu venir avant. « C’est le président de la République qui avait fixé cette échéance, à savoir la date des élections. [...] Dés que la date a été connue, je me suis précipité ». Il a également précisé qu'une rencontre entre Laurent Gbagbo et Nicolas Sarkozy n'était « pas impossible », mais qu'elle n'était pas « prévue dans un avenir proche ». |
|
 |
|
 |
|
 |
 |
 |
 |
 |
|
 |
 |
Le président ivoirien Laurent Gbagbo
©
macotedivoire.info |
 |
 |
|
 |
|
 |
|
 |
 |
|
|

De son côté, le président ivoirien s'est félicité, dans un entretien accordé au Figaro, du « pas important » et de la « base positive » qui allait dans le « sens du changement » de la visite de Kouchner à Abidjan. Selon lui, les deux pays « évoluent vers une re-normalisation des relations ». « Je pense qu'il y a eu un changement d'attitude depuis que le gouvernement a changé à Paris », a estimé Laurent Gbagbo. « Je n'ai jamais été agressé verbalement par le président Sarkozy, ça c'est un premier signe. Deuxième signe : il n'y avait plus de contact du tout, et Nicolas Sarkozy a passé un coup de téléphone. Puis on s'est vu à New York, et plus posément à Lisbonne lors du sommet Europe-Afrique », a expliqué le chef de l'État ivoirien.
Comme Bernard Kouchner, il a estimé qu'une rencontre avec le président français n'était pas impossible. « Ce serait dans la logique, mais pour le moment on n'en a pas encore discuté », a-t-il précisé. Quant à la délicate question des élections, Laurent Gbagbo a expliqué que la commission électorale indépendante qui organise le scrutin estimait pour l'instant que la date était « tenable ». « Mais si elle nous assure qu'il faut les faire plus tôt ou plus tard, nous verrons si c'est fondé », a-t-il cependant nuancé. « Pour moi, le plus tôt sera le mieux car il faut légitimer de nouveau le pouvoir en Côte d'Ivoire. Le gouvernement est devenu un gouvernement de partis. Ce n'est pas bon », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, dans son entretien avec RFI, le ministre français a expliqué avoir évoqué « très directement » et pendant « au moins cinq minutes, sinon dix » avec Laurent Gbagbo la disparition du journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer, en 2004 à Abidjan. Interrogé pour savoir si le rapprochement diplomatique franco-ivoirien n'allait pas « altérer la recherche de la vérité », Bernard Kouchner a répondu qu'il espérait que non, « il n'en est pas question ». M. Kouchner a dit avoir demandé que le juge français chargé du dossier, Gilles Ramaël, puisse rencontrer les personnes qu'il souhaite « et que l'enquête et la commission rogatoire se poursuivent ».
Les relations entre la Côte d'Ivoire et la France étaient tendues depuis la tentative de coup d'État contre Gbagbo en septembre 2002 par la rébellion qui occupe la moitié nord du pays. Gbagbo avait alors accusé la France de ne pas mettre en application les accords de défense pour repousser les rebelles. En novembre 2004, la crise diplomatique s'était amplifiée à la suite du départ précipité de Côte d'Ivoire d'environ 15.000 Français dans un contexte de manifestations antifrançaises. Ces manifestations étaient intervenues après la destruction par l'armée française des avions de chasse de l'armée ivoirienne, elle-même riposte au bombardement d'un camp militaire français à Bouaké, dans le nord du pays. |
 |
|
 |
 |
 |
 |
|
|
Donnez
votre opinion ou lisez les 10 réaction(s) déjà écrites
Version
imprimable de l'article
Envoyer
l'article par mail à une connaissance
Partager sur:
Facebook
Google
Yahoo
Digg
Delicious
|
|
|
Les dernières photos publiées sur Grioo Village |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Top |
|
|
|
|
|
|
  |
 |
|
|