
La chambre d’accusation de la cour d’appel au cours de son audience de mercredi devait examiner les requêtes de mise en liberté provisoire de Simone Gbagbo, de l'ancien premier ministre Aké N’Gbo, de l'ancien technocrate Philippe-Henri Dacoury Tabley , de Sokoury Bohui et d'autres prisonnier pro Gbagbo a déclaré irrecevables les demandes du collectif de 9 avocats de la Défense.
Selon Me Gouaméné Hervé, la Chambre présidée par Mme Kouassi Affoué Marcelle, a motivé sa décision par le fait que les inculpés n’ont pas le droit de faire appel aux différents actes de procédure. "Ce que nous notons, c’est que les mêmes requêtes qui ont été déclarées recevables le 9 novembre et qui ont abouti à la mise en liberté provisoire de certains de nos clients, ont été déclarées irrecevables aujourd’hui. Nous pensons que c’est une décision qui n’est pas fondée en droit. Nous allons faire un pourvoir en cassation", a déclaré l'avocat.
Selon lui, la décision de la Chambre d’accusation est plus politique que judiciaire. "C’est une décision inique à notre sens", a-t-il martelé. Les requêtes examinées jusque-là sont relatives aux dossiers portant essentiellement sur les crimes économiques. Les requêtes concernant les dossiers portant sur les crimes de sang et d’atteinte à la sureté de l’Etat, selon Me Dago Toussaint n’ont pas encore été examinées. Ce qui ne permet pas l’examen du cas de certains prisonniers inculpés pour assassinats et de crimes de sang.
Les avocats souhaitent donc l’accélération de l'enrôlement des requêtes des dossiers de crime de sang afin de pouvoir défendre tous leurs clients. |