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Une Ivorienne, victime des déchets toxiques du cargo Probo Koala, manifeste le 29 septembre 2008 à Abidjan
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AFP |
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Le procès de l'affaire du déversement, en août 2006 à Abidjan, des déchets toxiques du cargo Probo Koala, était hier à sa toute première journée. Sur les douze accusés cités à comparaitre devant la cour d’assises, seuls étaient dans le box, neuf accusés, à l'ouverture du procès, vers 12h00. Le déversement des déchets toxiques du Probo Koala avaient fait 17 morts et des dizaines de milliers de victimes dites « sanitaires ». Les émanations nauséabondes d’un mélange de produits pétroliers, soufre, soude caustique et mercaptan avaient provoqué la panique des riverains de la quinzaine de sites contaminés et entraîné près de 100.000 consultations médicales.
Selon l’Agence France Presse, Salomon Ugborugbo, le directeur général de la petite société Tommy, se trouvait au premier rang du banc des accusés. Poursuivi pour "empoisonnement" pour avoir organisé le déversement à l'air libre, les 19 et 20 août 2006, de plus de 500 m3 de résidus provenant des cales du Probo Koala, un cargo affrété par la multinationale Trafigura pour transporter des hydrocarbures. Six accusés sont poursuivis pour "complicité d'empoisonnement": le commandant du port autonome d'Abidjan, deux employés de la société Waibs, choisie par Trafigura comme consignataire du Probo Koala, ainsi que trois douaniers du port.
Cinq autres personnes ont été également renvoyées devant les assises pour pour "infraction au code de l'environnement" mais seules deux étaient présentes: l'ancien directeur des affaires maritimes et portuaires au ministère des Transports, qui avait émis un avis favorable pour la délivrance d'un agrément d'avitailleur à la société Tommy, et l'agent de la société Waibs qui avait rempli les formalités d'entrée du Probo Koala au port. Les trois absents - deux garagistes et un agent du port - devraient être jugés lors d'une prochaine session de la Cour d'assises. S’ils sont reconnus coupables, tous ces accusés encourent la prison à perpétuité
L’ouverture de ce procès est un soulagement pour les victimes, qui pourront désormais associer des noms et pourquoi pas des visages, à ce drame qui a changé la vie de beaucoup. Pour cela il faudra que, deux ans après les faits, les vrais coupables soient identifiés, même si pour un bon nombre de victimes, les commanditaires et leurs relais locaux ne sont pas là où ils devraient être à savoir sur le banc des accusés. L’audience ouverte en mi-journée a été suspendue, la journée d’aujourd’hui ayant été déclarée fériée hier lundi en fin de soirée par les autorités ivoiriennes en raison de la fin du ramadan. Les assises devraient reprendre demain mercredi à Abidjan.
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