
Après deux ans de détention préventive à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA), les 22 ex-dirigeants de la filière café-cacao en Côte d’Ivoire, dont 7 femmes, ont été mis en liberté provisoire ce vendredi sur ordonnance du tribunal, a t-on constaté sur place.
Le tribunal a marqué ainsi son adhésion totale aux garanties de représentativité présentées à l’audience du mardi 4 janvier par les mis en cause et leurs conseils. Il s’agit en effet, de "leur attachement à leur pays, la Côte d'Ivoire, à leur vie familiale et à leurs biens qu’ils ne peuvent en aucun cas abandonner".
On rappelle que cette affaire sur la sellette depuis juin 2008, a été diligentée par le chef de l’Etat Laurent Gbagbo qui, face aux rumeurs de détournement dans la filière café-cacao, a ordonné au parquet d’Abidjan, une enquête judiciaire.
C'est à l'issue de cette enquête menée aussi bien en Côte d’Ivoire qu’à l’étranger, notamment aux Etats-Unis, que toutes ces personnes en charge de la gestion de la filière ont été interpellées et mises en accusation, tant par le parquet que par le magistrat instructeur.
L'affaire n’est pas close puisqu'une audience sera programmée par le tribunal où devront comparaître les mis en cause désormais libres de leurs mouvements pour se défendre par rapport aux faits qui leur sont reprochés. |