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Les trois journalistes du quotidien ivoirien Le Nouveau Courrier, Théophile Kouamouo, Stéphane Bahi et Saint-Claver Oula, détenus depuis trois jours par la police, ont été déférés vendredi soir à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan à la demande du procureur de la République, Tchimou Raymond, a t-on appris de bonne source.
Ils étaient détenus à la police criminelle qui tentait de leur arracher les sources d'un article paru dans leur journal et citant des extraits d'un rapport d'enquête judiciaire de 137 pages sur 23 personnalités de la filière cacao mises en cause pour des détournements dans le cadre d'une campagne anti- corruption ordonnée par le président Laurent Gbagbo en 2007.
Cette affaire a donné lieu à une forte mobilisation de la presse ivoirienne. Ainsi, le Groupement des éditeurs de presse de Côte d'Ivoire (GEPCI), l'Union des journalistes de Côte d'Ivoire (UNJCI), l'Observatoire de la liberté de la presse, de l'éthique et de la déontologie (OLPED), le Syndicat national des agents de la presse privée de Côte d'Ivoire (SYNAPPCI), l'Organisation des journalistes professionnels de Côte d'Ivoire (OJPCI) et la Conférence des directeurs de publication de Côte d'Ivoire (CNDPCI) devaient se concerter ce samedi sur la conduite à tenir. |
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Ces organisations ont déjà appelé l'ensemble de la presse ivoirienne à publier l'intégralité de l'enquête qui est au centre de l'incrimination des journalistes. "Nous en appelons encore à la sagesse du procureur. S'il continue de s'entêter, le document sera publié le lundi prochain (19 juillet 2010) dans l'ensemble des journaux de Côte d'Ivoire. Si le procureur peut mettre en prison l'ensemble des journalistes alors qu'il se prépare à recevoir plus de 400 pensionnaires.
Parce que dans les prochains jours, s'il maintient sa décision, nous allons entreprendre une action vigoureuse pour que nos camarades soient libérés", a menacé le secrétaire général du SYNAPPCI, Guillaume Gbato, au nom des organisations professionnelles. Ce dernier s'est dit surpris par la volonté de Tchimou Raymond de bafouer la loi sur la presse votée en 2001.
"Nous ne pouvons pas accepter qu'après cette loi, les journalistes soient traités sous le régime de droit commun et qu'on les assimile à des vulgaires voleurs. Nous demandons au procureur de se ressaisir parce que ces acquis que nous avons eus de haute lutte ne doivent pas être remis en cause", a-t-il ajouté. Selon le secrétaire du SYNAPPCI, l'argument de vol de document, dont sont accusés les journalistes du Nouveau Courrier, n'est pas recevable. |

Voici ce qu'écrivait Théophile Kouamouo sur son blog le 13 juillet :
Dès aujourd’hui, mardi 13 juillet, et jusqu’au samedi 17 juillet, le quotidien Le Nouveau Courrier publie une série explosive de cinq articles sur le «dossier chaud» de la filière café-cacao, remis par le procureur Raymond Tchimou au président Laurent Gbagbo le jeudi 24 juin dernier.
Un réquisitoire judiciaire supervisé par le doyen des juges Ladji Gnakadé, qui court sur 137 pages et qui est accablant. Il décrit par le menu les faits sur lesquels les «barons» de la filière, notamment les figures de proue Henri Amouzou et Lucien Tapé Doh, sont accusés d’avoir commis des incroyables forfaitures, aux fins de soustraire des dizaines de milliards de FCFA des caisses de la filière.
Escroqueries, abus de confiance, détournements de fonds, faux et usage de faux en écriture, abus de biens sociaux… Le Nouveau Courrier décrit par le menu les méthodes utilisées, évoquant des manipulations financières, des achats de propriétés en France, des comptes à Monaco, etc…
Un dossier haletant, qui se lira comme un thriller. |
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