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Teodoro Obiang Nguema, le président en exercice de l'Union africaine
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Le président en exercice de l’Union Africaine a condamné les interventions en Côte d'Ivoire et en Libye de la France et de la coalition, hier mardi à Genève lors d'une conférence internationale sur le continent africain.
"Tout étranger est susceptible de proposer des solutions erronées. Les problèmes africains ne peuvent être résolus avec une optique européenne, américaine ou asiatique" a souligné Teodoro Obiang Nguema, qui siège à la tête de l’organisation depuis la fin janvier 2011.
Il a déploré qu': "Actuellement, on enregistre d'importantes pertes humaines en Côte d'Ivoire" et expliqué que l'Union africaine (UA) exerçait des "pressions" en faveur d'Alassane Ouattara, reconnu par la communauté internationale, mais cela ne doit pas "impliquer une guerre, une intervention d'une armée étrangère".
On sait que la France et l'Onu mettant en avant des raisons humanitaires, sont rentrées en guerre en Libye puis en Côte d’Ivoire. Toute chose qui fait dire au président de l’Union Africaine : "Je crois que les problèmes en Libye doivent être résolus de façon interne et non pas au travers d'une intervention qui peut être apparentée à une intervention humanitaire. Nous l'avons vécu en Irak".
Le régime du colonel Kadhafi est en effet la cible d’une coalition conduite par la France, depuis le 15 février, où une révolte populaire s'est transformée en guerre civile.
Par la voix de son président : "L'UA condamne l'intervention militaire et demande un cessez-le-feu immédiat en Libye pour chercher une solution négociée interne entre les parties en conflit".
Sur la Côte d’Ivoire, Teodoro Obiang Nguema a soutenu que : "les problèmes constitutionnels en Côte d'Ivoire, Soudan, Egypte et Tunisie devaient impliquer l'UA", parce que : "l'Afrique n'a pas besoin d'une influence étrangère" et peut "gérer ses propres problèmes".
Il faut dire depuis le début de ces différentes crises, l’Union Africaine fait figure de simple figurante, au sein de l’échiquier décisionnaire occidentale! En Libye ses appels au cessez-le feu, sont tombés dans les oreilles d’une coalition sourde ou alors très occupée à protéger ses intérêts économiques.
Si pour le cas de la Libye, l’accord de la ligue arabe a été au évoqué, s’agissant de la Côte d’Ivoire, l’ONU et la France, lui ont rappelé une fois de plus que sa voix ne compte pas, en prenant militairement part au conflit postélectoral, sans son aval ! |