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Finale : le poids de l'enjeu |
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L'Espagne championne du monde 2010
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La lourdeur de l’enjeu pesait sur les frêles épaules des vingt-deux joueurs et brouillait leur réflexion. Visiblement, la peur d’entrer dans l’Histoire les aveuglait aussi. On a donc eu droit à un semblant de match, parfois brouillon, souvent laborieux, chaotique, brutal et désordonné—presque digne du spectacle approximatif offert par les équipes africaines lors de cette compétition. Après tout, il s’agissait d’une finale de coupe du monde et le résultat devait revêtir une signification historique pour chacun des acteurs. D’ailleurs ni l’Espagne, ni la Hollande, n’avait jamais gagné ce trophée. Aussi bien à Madrid qu’à Amsterdam, les espoirs des foules de supporters massés en plein air pour suivre la rencontre sur écrans géants étaient donc si violents qu’ils transperçaient les objectifs de caméras.
Au total, ce fut un hold-up. Sur 120 minutes de jeu, on a eu à peine un quart d’heure de jeu décent, en première mi-temps d’ailleurs. Les artistes espagnols ont alors tenté d’esquisser leur petite musique, dont on connaît désormais trop bien tous les ingrédients : un jeu rapide, fait de passes courtes, à ras-de-terre, ponctué de changements de rythmes et d’accélérations fulgurantes, mais orchestré avec une patience de tortionnaire par leur maître à joueur, Xavi Hernandez. Des appels de balle criminels, souvent en diagonale dans le dos des défenseurs, de l’attaquant David Villa. Des montées flamboyantes sur le flanc droit du latéral Sergio Ramos, suivies de débordements baroques ou de centres insolites dans la surface de réparation.
Cette phase de football-flamenco n’a cependant pas duré longtemps, les Hollandais s’étant empressés de rappeler leurs adversaires à l’ordre. Les milieux de terrains défensifs bataves Van Bommel et De Jong—de véritables délinquants complexés qui devraient normalement être en prison—décident de casser le rythme du jeu en pratiquant une opposition violente sur pratiquement tous les ballons. Ce faisant, ils se privaient eux-mêmes de l’opportunité d’exprimer leur potentiel et de jouer avec le talent dont ils sont férus. On a alors eu du mal à reconnaître l’équipe qui avait éliminé le Brésil. On a eu plus de mal encore à croire que ces gens-là, si peu créatifs et incapables d’esthétique, venaient du pays de Rembrandt et Van Gogh. |
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L'Espagne à l'usure |
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Arjen Robben face à Iker Casillas
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La bêtise stratégique hollandaise a bien visé : confrontés au mauvais jeu, les Espagnols ont vite perdu leur prestance et leur élégance. Ils ont même affiché une certaine fragilité psychologique, évidente dans la difficulté à concrétiser un certain nombre d’occasions de but. Etonnamment, le mauvais choix tactique des Hollandais est revenu les hanter eux-mêmes : Arjen Robben s’est ainsi retrouvé deux fois en situation de duel avec le gardien espagnol Iker Casillas, sans pouvoir concrétiser les gigantesques ambitions de ses coéquipiers et de son peuple. Et comme l’arbitre Howard Webb était bien en-deçà de l’événement, le spectacle ne pouvait qu’en pâtir. Se montrant plus interventionniste et plus soupçonneux qu’un officier d’immigration, ce policier anglais a contribué à enlaidir un match déjà pas très joli, usant abusivement de son sifflet—même lorsqu’il aurait pau laisser joueur l’avantage—, sortant le carton jaune à tout bout de champ, s’infiltrant sans grâce dans le jeu, qui est rapidement devenu totalement haché.
Encore une fois, il s’agissait certes d’une finale de Coupe du monde et la prudence paralysait parfois les stratèges comme Wesley Sneijder ou Andres Iniesta, et aveuglait les artistes comme Van Persie. Certes encore, sur un total de 64 matches joués lors de ce tournoi, 31 matchs ont été décidés par un score d’un seul but. Mais l’on espérait malgré tout une quantité minimale d’émotions. Il n’en a rien été. Ce fut, essentiellement, un match de football dominé par des défenseurs hollandais qui jouaient comme des menuisiers (Van der Wiel) ou des catcheurs (John Heitinga). Les quelques rares randonnées solitaires de Robben ou même de Villa côté espagnol, ressemblaient à des coups de bluff et ne suffisaient pas à nous sortir de l’ennui. Seule la rentrée de l’attaquant bien-nommé Jesus Navas, véritable ailier de débordement dont les arabesques sur le terrain donnaient le tournis aux défenseurs hollandais, a momentanément égaillé cette partie de cache-cache.
Il a fallu attendre pratiquement la fin de la période des prolongations pour que la tension monte véritablement. Iniesta initie un de ces fameux «une-deux» dont il a le secret avec Xavi, son complice du FC Barcelone avec qui il concocte tous ces coups fumants. Ce dernier lui fait une remise lobée en profondeur dans le dos du lourdaud défenseur hollandais Heitinga, qui ne trouve aucune autre parade que de retenir Iniesta par le maillot. Il reçoit naturellement un deuxième carton jaune pour cette faute délibérée, et donc une expulsion. C’est le tournant du match. Car la défense centrale hollandaise peine à se repositionner. Van der Vaart, milieu de terrain plutôt offensif, se retrouve à jouer en position de stoppeur, un poste ingrat pour lequel il n’a de façon évidente aucun talent. Inévitablement, le pire allait arriver pour les Néerlandais. |
Iniesta et Fabregas délivrent l'Espagne |
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Andres Iniesta, buteur espagnol de la finale
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Entré en cours de partie, l’avant-centre Fernando Torres, que l’on sentait physiquement mal remis de ses blessures, montre beaucoup de lucidité dans sa conception des offensives, même s’il ne parvient pas à les exécuter correctement. En essayant par exemple de centrer un ballon vers Iniesta qu’il a vu tout seul au deuxième poteau, il n’appuie pas suffisamment son tir, et ne lui donne même pas assez d’effet pour contourner la défense. Van der Vaart intercepte. Mais en défenseur occasionnel et donc incompétent, il remet le ballon à Cesc Fabregas, à l’entrée de la surface de réparation. Ce dernier a beau être lent, il a une grande intelligence de jeu.
Il comprend instinctivement l’intention première de Torres et renvoie le ballon à son destinataire initial. Iniesta, qui a manqué auparavant l’occasion d’ouvrir le score, comprend cette fois-là que le destin l’appelle. Son premier contrôle pour apprivoiser la passe venue de Fabregas n’est pas le meilleur car il laisse rebondir le ballon. Mais son cerveau tourne à une vitesse supersonique et il sait qu’il tient au bout de sa chaussure l’occasion unique d’inscrire son nom et celui de son pays dans le livre le plus sacré de l’histoire du football. Il se concentre donc pour laisser le ballon revenir à mi-hauteur et s’applique pour exécuter une frappe de volée, malgré le tacle glissé et tardif de Van der Vaart. 1 but à zéro. L’Histoire (avec un grand H) est terminée. Francis Fukuyama avait-il raison ?
L’Espagne a donc imposé son style, son parfum et son élégance à cette Coupe du monde. Nul doute que dans les années à venir, des millions d’enfants à travers le monde rêveront d’être des Iniesta, Xavi, Villa, et surtout Casillas—sans doute le gardien de but le plus intelligent de la planète. La défaite lors du premier match contre la Suisse aura donc été une bénédiction pour Puyol, Piqué, Xabi Alonso, Sergio Bousquets et autre Pedro. Ces hommes ont pris conscience de leur vulnérabilité, et du fait que le monde ne leur devait rien du tout. Ils ont eu l’humilité de tirer les leçons de l’échec, de ne pas blâmer les mauvais arbitres, la qualité du ballon ou la vitesse du vent, mais de se remettre eux-mêmes en question, de se concentrer sur l’objectif à atteindre, et de s’imposer de joueur collectivement—au-delà des egos individuels. La meilleure équipe du tournoi a gagné la Coupe du monde. Un point et c’est tout. |
Afrique du Sud : une organisation impeccable |
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Carles Puyol face à Robin Van Persie
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Il est sans doute trop tôt pour tenter de tirer des leçons de cet extraordinaire événement qu’aura été la coupe du monde sud-africaine. Etant donné l’absence de recul, toute discussion sur ce sujet ne saurait donc qu’être un commentaire spéculatif. Mais pourquoi ne pas nous y lancer malgré tout ? Certaines observations apparaissent déjà assez clairement pour que l’on n’ait pas besoin de s’y appesantir : la qualité générale de l’organisation, impeccable, inattendue seulement pour les sceptiques et les paternalistes qui doutaient a priori que les Africains puissent collectivement faire quoi que ce soit de sérieux. La fête a été spectaculaire, colorée, humoristique (les vuvuzelas !), et intelligente. En surpassant toutes les attentes, le pays de Jacob Zuma et de Nelson Mandela a infligé vertement au racisme anti-Africain la belle gifle qu’il méritait.
Sur le plan sportif, l’on n’a peut-être rien du d’inoubliable, mais certaines images resteront gravées dans les mémoires jusqu’à la nuit des temps. D’abord, notons que pratiquement toutes les grandes stars milliardaires du football, dont on attendait de voir le génie supposé s’exprimer sur les pelouses, n’ont pas été psychologiquement à la hauteur de leur réputation—usurpée : Cristiano Ronaldo, Lionel Messi, Wayne Rooney, Robinho, Kaka, Samuel Eto’o, Didier Drogba, et bien d’autres sont passés à la trappe. |
Les stars attendues absentes, mais de belles révélations |
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Le capitaine de l'Uruguay Diego Forlan a éclaboussé la coupe du monde de son talent
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En revanche, des Robins des Bois sont sortis du panier et se sont infiltrés subrepticement pour par effraction dans nos consciences, prouvant en cela que même s’ils ne connaissent pas les théories de l’histoire de Fernand Braudel et d’Ibn Battuta, ils ont le sens de l’instant et de la longue durée : l’Uruguayen Diego Forlan, l’Allemand Thomas Mueller, les Ghanéens Kevin-Prince Boateng et André Ayew, l’Argentin Carlos Tevez, l’Espagnol Xavi Hernandez, le Hollandais Wesley Sneijder, parmi d’autres.
Ensuite, quelques images tapisseront nos souvenirs du Mondial sud-africain : l’aura électrique de Nelson Mandela, capable à plus de 90 ans d’embrasser le monde entier par la magie de son sourire magnétique et de nous convaincre que tout est possible dans la vie. Le premier but de la compétition (la frappe somptueuse de Tshabalala lors du match d’ouverture), triste métaphore de l’histoire récente du continent : ce but suggère un cortège de possibilités pour les Bafana-Bafana et pour toute l’Afrique, possibilités qui ne se sont malheureusement pas matérialisées.
La pitoyable débandade stylistique et l’auto-humiliation des équipes africaines, (et notamment du Nigeria, du Cameroun et de l’Algérie), apparaissant pour ce qu’elles sont actuellement : des organisations de bric et de broc entraînées par des mercenaires sans imagination et disposant d’un encadrement administratif et politique exécrable. Bien sûr, les esprits malins iront chercher la pauvre Corée du Nord, dont les performances relevaient parfois du dessin animé. Mais les joueurs de Pyongyang avaient au moins l’excuse de venir d’une autre planète, et de n’être que des passagers clandestins dans un football capitaliste. Ils sont d’ailleurs à laisser au Cameroun l’honneur empoisonné d’avoir été la première équipe officiellement éliminée du tournoi. |
Quelques autres moments mémorables : |
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Le sélectionneur argentin Diego Maradona aura été l'une des attractions de cette coupe du monde
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-La faute de main héroïque mais sans élégance de l’avant-centre Uruguayen Luis Suarez en match de quart de finale contre le Ghana, suivi de la faillite psychologique de l’attaquant ghanéen Asamoah Gyan, manquant le pénalty qui aurait pu lui ouvrir les portes des livres d’histoire du sport.
-L’inélégante déconfiture de l’équipe de France, dont le coach a étalé sa délicieuse incompétence et son manque d’autorité devant les caméras du monde entier. Bien sûr, d’autres équipes réputées comme l’Italie ont été écartées dès le premier tour. Mais outre le fait que De Rossi et ses coéquipiers se battaient dignement sur le terrain, ils nous ont épargné les enfantillages des «Bleus».
-L’enthousiasme primitif et parfois contagieux de l’entraîneur argentin Diego Maradona, dont les gesticulations le long de la ligne de touche ont failli nous faire croire un instant qu’il est possible de gagner une Coupe du monde de football sans disposer d’une défense digne de ce nom.
-La défaite du Brésil, qui met fin à au football de demi-farces, de brutalité et de tricherie préconisé par l’entraîneur Dunga. Il eût été scandaleux qu’une telle absence de style fût récompensée par une victoire. Le pays de Pelé, Romario, Ronaldo et Socratès mérite bien mieux—surtout qu’il lui échoit la responsabilité d’organiser la prochaine Coupe du monde. |
Après un investissement de 5 milliards de dollars, quelles retombées pour l'Afrique du Sud et le continent africain ? |
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Jacob Zuma et Sepp Blatter saluant l'arbitre de la finale Howard Webb
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Le dernier match de la compétition étant maintenant terminé, l’heure est au bilan. Des cabinets de consultants seront recrutés à prix d’or par toutes sortes de groupes d’intérêts pour valider a posteriori leur point de vue sur l’événement. Jacob Zuma, le chef de l’Etat sud-africain, a annoncé que son pays avait dépensé au total l’équivalent de 5 milliards de dollars pour l’organisation de cette Coupe du monde. C’est l’équivalent de plus de cinq fois le produit intérieur brut annuel du Liberia en 2009, et de ceux du Togo et de la République centrafricaine réunis. Il a également indiqué que les revenus divers tirés de la fête couvriront peut-être à peine l’investissement.
Cette comptabilité forcément discutable a peu d’intérêt. La grande question est évidemment celle de savoir si la décision d’affecter tant de ressources financières à la tenue d’une compétition correspondait à une vraie priorité de création nationale de richesses et d’emplois, et de lutte contre la pauvreté. Eut-il été préférable d’utiliser cet argent pour résoudre les problèmes d’éducation, de santé, de logement et d’infrastructures dans les bidonvilles et les villages sud-africains ?
Interrogé sur ce point, le truculent évêque Desmond Tutu a choisi, pour une fois, de «botter le ballon en touche» en ne répondant pas clairement. Il a cependant indiqué qu’il fallait être optimiste et imaginer que de nombreux touristes ayant visité l’Afrique du Sud y reviendront et apporteront des devises dont le pays a besoin pour poursuivre son développement. L’acteur français Gérard Depardieu ne disait-il pas que «lorsque l’on se rend en Afrique, on n’en revient jamais» ? |
Des retombées immatérielles ? |
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Nelson Mandela et son épouse Graça Machel faisant un tour d'honneur à l'occasion de la finale de la coupe du monde
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Malgré l’admiration que je porte à Tutu, il me semble qu’un événement, un seul, et aussi médiatisé soit-il, ne saurait résoudre les problèmes d’un pays et encore moins d’un continent. Au-delà des analyses coût-bénéfice de la Coupe du monde, la question est de savoir si l’Afrique pourrait utiliser intelligemment la plus-value d’image et de réputation (au demeurant temporaire) que lui a offert l’événement pour engager une vraie stratégie de transformation économique et structurelle.
Le monde entier a pu enfin apercevoir un autre versant de ce continent dont les médias internationaux ne disent que du mal. Malgré elles, les chaînes de télévision ont dû montrer sur leurs écrans et pendant plus d’un mois une Afrique certes colorée, bruyante avec ses vuvuzelas, mais gaie, confiante, ingénieuse, créative et compétente.
Au-delà du débat sur la rentabilité financière des 5 milliards de dollars de la Coupe du monde et des résultats comptables des investissements effectués ou à venir, le plus important à mes yeux est donc le potentiel de biens intangibles que l’on pourrait en tirer. Son succès offre la possibilité d’exploiter le dynamisme de cette fête réussie (le «momentum» comme disent les Anglo-saxons) pour commencer à résorber ce que j’ai appelé les quatre déficits de l’Afrique : |
L'exploitation des ''quatre déficits'' du continent africain ? |
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L'Afrique du Sud a organisé une belle coupe du monde dont la réussite à été unanimement saluée
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le déficit d’amour-propre, de leadership, de communication, de savoir et de connaissance. L’état d’esprit et l’optimisme suscités pourraient servir à enclencher une réflexion de fond sur notre condition d’Africains. A condition, bien sûr que ceux qui prétendent diriger les Etats africains sachent s’y prendre—et rapidement.
En post-scriptum de cette dernière contribution, je devrais donner une brève tentative d’explication aux Internautes nombreux qui m’ont demandé la justification de cette petite chronique. Que diable un macroéconomiste dont le travail consiste à étudier les balances de paiements, les stratégies de croissance économique ou de lutte contre le chômage, venait-il chercher dans la galère du football ?
Je n’ai pas d’argument sérieux à leur offrir, sinon l’amour du sport, envisagé comme une métaphore de l’action humaine et de la vie sociale et politique, le désir d’encourager le travail de l’équipe de Grioo.com, la faiblesse d’accepter les requêtes parfois insolites des amis, et l’envie de rendre hommage à un Joseph-Antoine Bell, grand connaisseur du football africain qui fut un de mes grands-frères et mentors depuis nos années de lycée à Douala, et me fait l’honneur d’être mon ami. Je n’ai sûrement pas été à la hauteur de ses exigences. Mais je lui aurai exprimé à travers ces chroniques ma gratitude et mon admiration. |
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