|
 |
  |
 |
|
 |
|
 |
 |
 |
 |
 |
|
 |
 |
Couverture du numéro d'Africa Renewal le plus lu
©
Africa Renewal |
 |
 |
|
 |
|
 |
|
 |
 |
|
|

On est loin du jour où seules certaines populations d’Afrique souffraient de malnutrition ou de sous-nutrition. Comme une prise de conscience généralisée, il semble que l’on réalise qu’on peut, plus que jamais en 2008, souffrir de faim et de soif.
C’est en tout cas ce que révèle le magazine Africa Renewal qui fait le point sur la flambée des prix alimentaires en Afrique. On y explique que même si le prix de certains aliments, faisant partie de notre base alimentaire, baissent et que des milliards de dollars regorgent des coffres des associations humanitaires, les craintes de famine sont toujours présentes.
Selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture) : « l’époque des céréales à bon marché pourrait être révolue. » En cause : l’augmentation du prix du pétrole ou encore les changements climatiques. D'après elle : « à moins de valoriser les petites exploitations agricoles en Afrique et dans les autres pays en développement, de modifier les modes de culture, de récolte et de commercialisation des produits alimentaires » la crise alimentaire que subit aujourd’hui le continent pourrait aller de mal en pis.
 |
Le problème de la sécurité alimentaire est un problème politique, le temps des palabres est passé il faut agir |
 |
|
Jacques Diouf |
Les chiffres parlent d’eux même et sont affolants. Pour exemple, le prix des aliments de base (maïs, blé, riz, sorgho et millet) est passé d’une augmentation de 8% en 2005-2006 à + 24% en 2007. Allant jusqu’à + 53% au cours des trois premiers mois de 2008.
Dans 42 des 82 pays désignés par l’ONU comme étant « à faible revenu et à déficit vivrier », de nombreuses familles se nourrissent d’aliments moins chers (donc moins nourrissants) et ne mangent pas à leur faim. Il y a des manques conséquents concernant l’agriculture ; la mise en place d’une importation des aliments vers l’Afrique provoquerait d’ici la fin de l’année une hausse de 74% du prix des aliments de bases.
Selon la FAO, les prix des aliments resteront élevés pendant près de dix années consécutives. Toutefois le Programme alimentaire mondial des Nations Unies a annoncé qu’une aide supplémentaire à 90 millions de personnes dans les 40 pays les plus touchés devrait être fournie avant la fin de l’année.
Du côté des gouvernements africains, on essaye de faire face à la crise du mieux possible. Pour exemple, au Sénégal, une subvention de 40% pour la farine de blé a été mise en place. Certains pays comme le Libéria, la Côte d’Ivoire ou l’Ethiopie ont supprimé les droits de douane sur les aliments. En Afrique du Sud, le gouvernement a rationné l’utilisation du maïs pour produire plus d’éthanol. Au Ghana, un milliard de dollars devraient être débloqués pour aider les consommateurs.
A l’heure actuelle, il s’agit donc de savoir comment augmenter la production alimentaire et la sécurité alimentaire dans ces pays sans pour autant qu’il y ait flambée des prix ?
Et à Jacques Diouf, président de la FAO, de conclure : "C’est seulement quand les indigents et les exclus du banquet des riches sont descendus dans la rue pour exprimer leur mécontentement et leur désespoir que le monde a réagi. Le problème de la sécurité alimentaire est un problème politique. Le temps des palabres est passé depuis longtemps. Aujourd’hui, il est temps d’agir..." |
|
 |
|
 |
 |
 |
 |
|
|
Donnez
votre opinion ou lisez les 0 réaction(s) déjà écrites
Version
imprimable de l'article
Envoyer
l'article par mail à une connaissance
Partager sur:
Facebook
Google
Yahoo
Digg
Delicious
|
|
|
Les dernières photos publiées sur Grioo Village |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Top |
|
|
|
|
|
|
  |
 |
|
|