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Selon le PAM, les pays qui seraient le plus touchés par la crise alimentaire sont le Kenya, l'Ethiopie, l'Ouganda, l'Erythrée et Djibouti.
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cia.gov |
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« Le monde a sa carte de famines nombreuses. »
Il semblerait que cette vieille maxime trouve, malheureusement, tout son sens. C’est en tout cas ce que l’on peut comprendre du rapport du Programme Alimentaire Mondial (PAM), cité par le Daily Nation.
Le constat est alarmant : 14,6 millions de personnes vivant en Afrique australe « risquent de souffrir de faim. »
Qu’il s’agisse de malnutrition ou de sous-nutrition, les plus touchés seraient des pays tels que le Kenya, l’Ethiopie, la Somalie, l’Ouganda, l’Erythrée ou encore Djibouti.
Pour la plupart, en plus de souffrir d’une crise alimentaire, ils subissent une crise politique, économique et de fait, sociale. S’ajoute à cela les intempéries provoquant un manque d’eau donc la sécheresse et, plus de difficultés quant aux récoltes.
Ce rapport de cause à effet est qualifié par Burkard Oberle, directeur du PAM au Kenya, de « plus grave crise alimentaire à laquelle le PAM doit faire face depuis quarante-cinq ans. »
Au Kenya justement, la crise s’est fait ressentir en même temps que l’inflation. « Des consommateurs en sont arrivés au point de stocker du maïs en masse transformé en farine, par peur de pénurie », nous révèle la rédaction du Courrier International.
Dans ses conclusions, le PAM explique « qu’au second semestre, la baisse de production de maïs (ndrl : qui est l’aliment de base) se fera ressentir. Allant jusqu’à la perte de 70% des récoltes.»
La situation politique au Kenya est montrée du doigt : plus de 250 000 familles ont dues quitter leurs terres et abandonner leur activités depuis le mois de décembre 2007, date des dernières élections.
Alors qu’en Éthiopie, Érythrée comme en Somalie, la crise est bien plus politique qu’autre chose - les réfugiés n’étant pas aidés par les pays arabes autrement que par la possibilité de trouver asile au Yémen pour les Somalis - En Ouganda, c’est l’insécurité, les pluies torrentielles, les inondations de 2007 et la sécheresse qui sont mit en cause. S’ajoute a cela la privatisation faite par le gouvernement ougandais quant aux lieux de stockage, faisant suite à l’augmentation des tarifs des produits, même de premier secours.
Djibouti ne s’en sort pas mieux. Plus de 30 000 éleveurs sont menacés de famine, comme avait déjà alerté l’Organisation des Nations Unis pour l’Alimentation et l’Agriculture, en 2005.
Rappelons que ce constat n’est pas le premier. En 2000 déjà, Kofi Annan avait invité « ceux qui sont en mesure de donner à donner et donner généreusement » pour sauver ces vies. C’était lors de son discours du 5 avril à Rome. Les autorités concernées avaient, à ce propos, accusés les pays riches d’attendre « de voir des squelettes sur écran avant d’agir. »
Dernièrement, le rapport concernant les Accords de Partenariat Economique (APE) proposé par Christiane Taubira, faisait référence à l’établissement « d’un droit international resserré sur le droit à l’alimentation ». La plupart des journaux du jour ont réservés des articles à ce sujet, ont fait un bilan de la situation que l'on connait tous.
Ce n’est donc pas la première et la dernière fois qu’on reparlera de la crise alimentaire qui touche la plupart des pays dit « en voie de développement »…
A quand de réelles mesures feront suite à l’émotion que peut provoquer cette réalité ?
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