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Le ministre fédéral nigérian de la Défense, Chief Ademola Seriki, a appelé mardi le Royaume-Uni à aider son pays à trouver une solution durable à la crise qui prévaut dans le Delta du Niger. "Une action concertée est nécessaire pour endiguer la vague de violences dans la région du Delta du Niger", a-t-il déclaré.
"Les investissements dans cette région sont énormes et j'implore donc le ministère de la Défense du Royaume-Uni à nous prêter main forte, à coopérer avec nous dans tous les domaines pour nous permettre de surmonter cet écueil", a ajouté Chief Seriki.
S'exprimant au cours d'une audience accordée au directeur de la Politique et de la Coopération internationale du ministère britannique de la Défense, Mlle Teresa Jones, il a déploré la violence qui prévaut dans le Delta du Niger, estimant que cela pourrait engendrer une crise nationale.
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"Le dispositif militaire du Nigeria doit être renforcé au niveau de ceux des autres pays, non seulement en Afrique, mais à travers le monde, particulièrement en matière de sécurité nationale avec la question du Delta du Niger qui constitue une menace sur notre pays", a ajouté Chief Seriki.
Il a également demandé au gouvernement britannique d'appuyer le vœu exprimé par le Nigeria de siéger comme membre permanent, pour le compte de l'Afrique, au Conseil de sécurité réformé des Nations unies.
Dans son intervention, Mlle Jones a promis que le gouvernement de son pays allait étudier la possibilité de revitaliser sa coopération militaire avec le Nigeria, son ancienne colonie. Elle a précisé que sa visite avait pour but d'évaluer le niveau de la coopération militaire entre les deux pays.
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Pétrole : Perte de 589.000 barils par jour au Nigeria |
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Station de forage au Nigéria |
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Les attaques des militants séparatistes contre les installations pétrolières de la région du Delta du Niger, au sud-est du Nigeria, ont causé une réduction de 589 000 barils par jour de la production du pétrole entre mai et juin, révèle la National Petroleum Corporation (NNPC).
Selon le directeur général de la NNPC, Sanusi Barkindo, ces attaques ont été dirigées contre le géant anglo-néerlandais Shell, la firme italienne Agip et le géant pétrolier américian Chevron mais aussi la NNPC.
Le principal groupe armé de la région, le Mouvement pour l'émancipation du Delta du Niger (MEND), a lancé ces attaques en mai, suite à une offensive militaire contre les militants séparatistes initiée par la Force conjointe spéciale déployée dans la région pour protéger les installations.
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Ces attaques ont contraint le groupe Shell à déclarer l'état de force majeure, alors que d'après certaines indications, la firme Chevron pourrait lui emboîter le pas, suite aux attaques de dimanche contre certaines de ses installations stratégiques desservant le parc de stockage d'Escravos et le terminal de chargement pétrolier.
Rappelons que le MEND a rejeté l'offre d'aministie proposée récemment aux militants séparatistes par le président Umaru Yar'Adua, mais opte pour l'armistice.
Le groupe armé a fait savoir que ses attaques visaient à paralyser la production et l'exportation pétrolière du Nigeria afin de contraindre le gouvernement à prendre en main la question du fédéralisme fiscal comme point de départ pour mettre fin à la spirale de violences dans cette région pétrolifère.
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