|
 |
  |
 |
|
 |
|
 |
 |
 |
 |
 |
|
 |
 |
Yves Jégo ''convoqué'' à Paris par François Fillon ?
©
reuters |
 |
 |
|
 |
|
 |
|
 |
 |
|
|

Yves Jégo, secrétaire d’Etat à l’Outre mer est reparti de façon imprévue à Paris dimanche soir, suscitant la colère des grévistes. Il se murmure pourtant que le premier ministre François Fillon lui-même pourrait venir annoncer les mesures décidées par l’Etat pour répondre à la crise. On se rappelle en effet qu’à son arrivée, le secrétaire d’Etat à l’Outre mer avait fait savoir qu’il resterait en Guadeloupe "aussi longtemps qu’il faudrait".
Il avait entamé des négociations avec les différentes parties impliquées dans la grève, à savoir les collectivités locales, régionales, le patronat et la LKP. Elie Domota, porte-parole de la LKP, a parlé sur RFO de "mépris" de la part du secrétaire d’Etat à l’Outre mer, et a appelé dans la foulée les manifestants à se mobiliser pour une nouvelle démonstration de force ce lundi, à Pointe à Pitre et à Basse Terre.
Une journée "île morte " est au programme, et les manifestations pourraient être plus dures que celles qu’a connues l’île jusqu’ici. Yves Jégo de son côté devait rencontrer son ministre de tutelle, Michèle Alliot-Marie, et surtout le premier ministre françois Fillon, dont il se dit qu’il est désireux de savoir plus précisément ce qui se passe en Guadeloupe : .Matignon reprend la main sur le dossier en liaison avec l'Elysée. La rencontre Yves Jégo/François Fillon est prévue pour 15 heures à Paris.
Dimanche, un accord avait été trouvé concernant 45 200 salariés auxquels une hausse de salaire de 200 euros par mois avait été concédée. La hausse devait être accompagnée d’exonération de charges sociales financée par l'Etat, et cette mesure aurait reçu le véto de Paris car elle entrainait des dépenses supplémentaires de 108 millions d’euros. |
|
 |
|
 |
|
 |
 |
 |
 |
 |
|
 |
 |
Elie Domota et Victorin Lurel
©
http://caribcreole1.com/ |
 |
 |
|
 |
|
 |
|
 |
 |
|
|

Certains observateurs pensent que la convocation d'Yves Jégo à Paris est liée à ce "véto", mais qu'elle est aussi le prélude à une prochaine visite de François Fillon en personne sur l’île afin d’annoncer personnellement les mesures de sortie de crise. Aucune date n’a cependant été annoncée officiellement. Yves Jégo a promis de revenir "rapidement" en Guadeloupe, mais doit également faire face à un autre front, celui de la Martinique, où des grèves ont également été déclenchées.
La crise en Guadeloupe a démarré le 20 janvier, et dure depuis près de trois semaines. Elle a été initiée par le "collectif contre l'exploitation outrancière" (LKP), dont le porte-parole est Elie Domota. Le collectif fédère une cinquantaine de syndicats, associations et partis politiques et réclame entre autres une hausse des bas salaires, un gel des loyers des logements sociaux, une baisse des prix sur les produits de première nécessité et sur l'essence, une plus grande représentation des locaux dans les instances de décision de l'île.
Lors de la grande interview de Nicolas Sarkozy sur la crise le jeudi 5 février, l'Outre mer avait été totalement "oubliée", aucune question n'étant posée à ce sujet au président, qui apparaissait comme le président de la seule France métropolitaine. Un "oubli" au minimum fâcheux à l'heure où on parle tant de "diversité" dans le pays. "Il y a un malentendu qui est en train de s'installer entre la métropole et l'outre-mer", a par exemple déclaré l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin ce lundi sur i-télé. "Il est très important d'être davantage à l'écoute de ces territoires qui ne sont pas marginaux pour nous, ils sont même essentiels. (...) Il ne s'agit pas de problèmes anecdotiques".
La diffusion le vendredi 30 janvier sur Canal+ d'un documentaire intitulé "Les derniers maîtres de la Martinique" montrant que la Martinique était encore largement une société de type colonial a achevé de mettre en relief les problèmes de fond qui touchent l'outre mer, au delà des revendications matérielles portant sur la hausse des salaires ou la baisse des prix.
MAJ 9/02/09 (18h00): une réunion est prévue entre François Fillon et plusieurs ministres demain mardi 10 février au sujet de la situation en Guadeloupe et en Martinique. Le gouvernement craint que la "contagion" ne gagne l'ensemble de l'outre mer. La validation de la mesure qui faisait blocage en Guadeloupe, à savoir la hausse de 200 euros des bas salaires ne semble pas avoir été entérinée, Yves Jego n'ayant rien dit sur le sujet à la sortie de sa rencontre avec François Fillon. |
 |
|
 |
 |
 |
 |
|
|
Donnez
votre opinion ou lisez les 40 réaction(s) déjà écrites
Version
imprimable de l'article
Envoyer
l'article par mail à une connaissance
Partager sur:
Facebook
Google
Yahoo
Digg
Delicious
|
|
|
Les dernières photos publiées sur Grioo Village |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Top |
|
|
|
|
|
|
  |
 |
|
|