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Suite à des événements moins graves que ceux qui se passent depuis deux semaines sur la Grande Ile, des militaires ont tiré prétexte pour s’emparer des commandes de l’Etat dans bien de pays africains. Ce fut le cas en Mauritanie et en Guinée Conakry pour ne citer que ces deux exemples récents. Fort heureusement à Madagascar, malgré l’enlisement politique, l’armée n’a pas succombé, en tout cas jusque-là, à l’infâme tentation de mettre le pays en coupe réglée.
Juste une question de temps ou expression d’un attachement aux valeurs républicaines de l’armée ? Difficile de se faire une opinion, tant la presse la presse locale charrie actuellement des informations contradictoires. Tenez ! Selon Midi Madagascar, les plus hauts gradés de l’armée et de la gendarmerie ont encore confirmé leur respect de la légalité, "mais, rapporte le journal, ils ont assuré qu’ils prendraient leurs responsabilités si les civiles ne trouvaient pas de solution à la crise". Un euphémisme pour désigner la menace de la soldatesque de recourir au coup d’Etat comme solution à la crise politique.
Cependant, selon notre confrère Madagascar Tribune, la Grande Muette, même si elle a rompu le silence, a réaffirmé sa loyauté aux institutions républicaines. Dans sa relation, hier mercredi 18 février, d’une conférence de presse animée par six généraux au lendemain de leur rencontre avec le président Marc Ravalomanana, le quotidien rapporte : "Ces généraux rassurent leurs cadets et leur rappellent que les forces armées malgaches sont unies et une pour la patrie. Elles n’ont aucune velléité ni intention de prendre le pouvoir… Ces officiers généraux ont réclamé, eux aussi, le règlement rapide du conflit dans le respect de la légalité". |
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Andry Rajoelina lors d'un meeting de ses partisans
©
afp/getty |
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En tous les cas, il ne faut pas mettre à l’épreuve l’esprit républicain de l’armée, ce qui semble être le rêve vile du pagailleux maire Andry Rajoelina. Hier encore disc-jockey dans les cabarets de Tananarive, TGV, comme on le surnomme, sourd aux prières du Conseil œcuménique des Eglises, indifférent aux appels de la communauté internationale, rebelle à l’ordre constitutionnel, pousse, pousse et pousse ses partisans au chaos. "Sans la démission du président Marc Ravalomanana, pas de dialogue", objecte-t-il à qui veut lui faire entendre raison.
A chaque jour suffit sa peine. La neutralité affichée de l’armée ne saurait être un chèque en blanc pour les deux protagonistes de l’exaspérante crise malgache. Car, même dans l’armée, la vérité d’aujourd’hui n’est pas celle de demain.
Si, en désespoir de cause, "les derniers remparts de la République et de l’unité nationale" finissent par siffler, au son du canon, la fin de récréation, bien malin qui saurait deviner la suite qui sera réservée au président de la République et à son ennemi intime, le maire de la capitale. Et le plus grand perdant ne serait pas forcément celui que l’on croit. "Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse", enseigne cette sagesse du XIIIe siècle.
Alain Saint Robespierre
L’Observateur Paalga |

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