
Personnage "haut en couleurs" comme on dit, Georges Frèche a brutalement perdu la vie ce dimanche, victime d'un arrêt cardiaque alors qu'il se trouvait dans son bureau. Il était âgé de 72 ans et dirigeait encore le conseil général du Languedoc-Roussillon. Un conseil général qu'il avait réussi à conserver alors que le Parti Socialiste avait présenté (sans trop y croire) Hélène Mandroux contre lui. Ceci en raison de propos dans lesquels il estimait que Laurent Fabius (d'origine juive) avait "une tronche pas très catholique".
Ce n'était pas la première fois que Georges Frèche se distinguait par ses propos controversés. Il avait dans une réunion publique traité les harkis de "sous-hommes" avant de s'en prendre quelques mois plus tard aux joueurs noirs de l'équipe de France de football. Ces derniers propos avaient conduit le Parti Socialiste à l'exclure de ses rangs. En théorie du moins, car baron local, Frèche "tenait" sa région comme on dit, et le PS s'est contraint à une bienveillante neutralité.
George Frèche a en effet dirigé la ville de Montpellier pendant 27 ans, de 1977 à 2004, avant d'en céder les rènes à sa dauphine Hélène Mandroux, et de devenir président du conseil régional.
Georges Frèche avait soutenu Ségolène Royal pendant la campagne présidentielle puis la campagne pour le poste de premier secrétaire. Elle a déclaré à l'annonce de son décès qu'il "resterait un grand élu local".
Dernière initiative controversée de Georges Frèche, l'installation de statues de Jean Jaurès, Winston Churchill, Charles de Gaulle, Franklin D. Roosevelt et Lénine avant celle, prévue, de Gandhi, Golda Meir, Gamal Abdel Nasser, Mao Zedong et Nelson Mandela. C'est surtout la présence de Mao et de Lénine qui avait fait réagir journaux et partis politiques.
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