Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki Moon a répondu à la demande du président ivoirien qui désirait le départ des troupes onusiennes et de la force licorne pour cause de "graves interférences dans les affaires internes de la Côte d’Ivoire".
Jacqueline Oblé, porte-parole de Laurent Gbagbo, avait dit samedi que les autorités ivoiriennes s’opposaient également à la prolongation du mandat de l’Onuci et de Licorne, qui arrive à expiration le lundi 20 décembre 2010. Mme Oblé avait également accusé l’Onuci de fournir des armes aux soldats des forces nouvelles (ex-rebelles désormais pro-Ouattara). A New York, le porte-parole de Ban Ki-Moon a déclaré que ce dernier avait pris connaissance des déclarations de Jacqueline Oblé et a précisé :
"l’Onuci remplira son mandat et continuera à surveiller et documenter les violations des droits humains, les incitations à la haine et à la violence, ou les attaques à l’égard des troupes des Nations-Unies". Toujours selon le porte-parole de Ban Ki Moon, Laurent Gbagbo doit se retirer et céder la place au président élu Alassane Ouattara ; L’Onuci compte 10 000 hommes en Côte d’Ivoire tandis que la force licorne en compte 900, placés sous l’autorité de l’Onuci.
Pascal Affi Nguessan, directeur de campagne de Laurent Gbagbo a dénoncé dans une interview à Reuters "une ingérence intolérable dans les affaires" de la Côte d’Ivoire. Selon lui, cette ingérence s’explique par l’intérêt de l’Occident à s’allier avec Ouattara. "Nous considérons qu’il s’agit d’une conspiration...voire même d’une recolonisation" a t-il conclu. |