Au moins 300 ressortissants camerounais ont été expulsés de la Guinée-Equatoriale, dans le cadre du programme de rapatriement volontaire mis en place par le gouvernement équato-guinéen depuis quelques semaines, a t-on appris vendredi de source policière.
Selon la police camerounaise, il s'agit des Camerounais "sans papiers" qui ont librement accepté de rentrer dans leur pays après des négociations avec les autorités équato-guinéennes. Le premier groupe, constitué de 100 Camerounais, est arrivé jeudi dernier dans la ville de Kyé-Ossi (Sud Cameroun frontalière avec la Guinée-Equatoriale), "sans trop se plaindre", selon un responsable de la police.
Un second groupe de 200 Camerounais en situation irrégulière de séjour en Guinée-Equatoriale est attendu à Kyé-Ossi "dans les prochains jours", a-t-il précisé.
Depuis que la Guinée-Equatoriale a intensifié sa production de pétrole et de gaz, ces dix dernières années, de nombreux Camerounais et autres ressortissants de l'Afrique centrale, en quête du travail, quittent leur pays à destination de Bata ou Malabo, les deux principales villes de la Guinée- Equatoriale, où ils sont pour la plupart en situation irrégulière de séjour, ce qui provoque souvent de vives tensions à la frontière, et constitue l'une des principales sources de leur expulsion, parfois manu militari.
Plusieurs fois aussi, la Guinée-Equatoriale a eu à fermer sa frontière avec le Cameroun pour protester contre "l'invasion" des Camerounais.
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