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Ellen Johnson Sirleaf, présidente du Liberia
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Les 20 millions de dollars qu'une cour de justice britannique a demandé au Liberia de payer à Hamsah Invesments et Wall Capital, deux fonds dits « vautours » immatriculés dans des paradis fiscaux, correspondent à 5% du budget du pays. Le Liberia a fait savoir qu'il n'avait pas d'argent pour rembourser les 20 millions de dollars et a accusé les deux fonds de profiter de la pauvreté.
Le Liberia se remet d'une guerre civile qui a duré 14 ans et qui a pris fin en 2003. Tous les détails de l'affaire ne sont pas encore connus, mais il semble que le Liberia ait emprunté 6,5 millions de dollars à une banque américaine, la Chemical Bank, en 1978, et que cette dette ait été revendue à divers organismes financiers (qui l'achètent, reprenant à leur compte le risque, tout en espérant se faire rembourser par le Liberia).
La procédure utilisée par les deux fonds a permis de faire en sorte que le Liberia soit redevable même sans qu'une audition complète de l'affaire ait été effectuée. En 2002, un tribunal américain avait rendu un jugement selon lequel le Liberia devait 18 millions de dollars. La présente affaire représente une tentative de collecter les 18 millions de dollars, avec intérêts.
Avant le jugement du tribunal britannique, Augustine Kpehe Ngafuan a déclaré à la BBC que son pays n'avait pas les moyens de rembourser la dette. "Nos avocats se battront bec et ongle pour combattre cela" avait-il dit. Au Royaume-Uni, certains activistes souhaitent un changement de la loi afin que de telles affaires ne puissent être jugées au Royaume-Uni surtout que les fonds n'ont pas besoin de se dévoiler pour effectuer leurs actions en justice. A noter que Hamsah Investments s'est déjà vu accorder 11 millions de dollars dans une affaire similaire contre le Nicaragua. |