
Au total quatre personnes ont été enlevées, dont trois femmes et un homme, parmi lesquels les deux français, un belge et un bulgare. Tous, des humanitaires, ils se trouvaient en Somalie pour le compte de l'organisation française, Action contre la Faim. Ils ont été pris d’assaut hier mercredi, près de Dhusa Mareb, à des kilomètres au nord de la capitale Mogadiscio, par un groupe d'hommes armés dont l’identité et le mobile restent inconnus.
Kidnappés en compagnie de leurs deux pilotes de nationalité kenyane, les otages qui se rendait à Nairobi au Kenya, étaient à bord d'un avion affrété par la Commission européenne selon des sources humanitaires. Il y a tout juste deux mois, deux, employés de l'ONG Médecins du monde avaient été enlevés en Ethiopie à la frontière somalienne. Les ravisseurs voulaient procéder à un échange de captifs, entre leurs victimes et des prisonniers somaliens détenus par le gouvernement éthiopien.
Bernard Kouchner, le chef de la diplomatie française, "a immédiatement saisi le Centre de crise du ministère", et le Quai d'Orsay "se mobilise, à Paris comme en Somalie, pour parvenir à faire libérer les otages. Le secrétaire général des Nations Unies, a fermement condamné cet acte et appelé à leur libération immédiate. La porte parole de Ban Ki-moon, a affirmé que ce dernier s’est "Profondément préoccupé" face à montée en puissance d’exécution sommaires et d'enlèvements de travailleurs humanitaires en Somalie.
Il a enjoint toutes les parties prenantes à respecter le statut neutre et impartial du personnel humanitaire et à leur permettre d'accomplir leur travail et d'apporter une assistance vitale à des millions de Somaliens, dont près de la moitié compte sur ce soutien pour sa survie. Action contre la Faim est présente en Somalie depuis 1992. Son objectif est de réaliser des projets visant à améliorer les conditions sanitaires, la nutrition et l'accès à l'eau potable.
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