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Deuxième forum du rapec à Cotonou : rencontre avec John Dossavi
04/04/2009
 

Fondateur du Rapec, John Dossavi fait le bilan de la première rencontre organisée à Paris par son organisation, et présente la seconde rencontre qui aura lieu le 16 avril prochain à Cotonou au Bénin
 
Par Paul Yange
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John Dossavi et Amogue Mevegue  
John Dossavi et Amogue Mevegue
© rapec.org
 

Bonjour John Dossavi. Pouvez-vous nous faire le point de la première réunion du RAPEC?

Tout d'abord je tiens à saluer le travail de tous les bénévoles qui ont contribué à cette première rencontre. Beaucoup de personnes, considéraient dès le départ que le RAPEC (Réseau Africain des Promoteurs et Entrepreneurs Culturels) serait un échec. Finalement ce premier forum fut un succès. Nous avons eu sur la journée 400 participants avec des intervenants prestigieux. J'aimerais renvoyer vos lecteurs sur notre site (www.rapec.org) , pour qu'ils voient le rapport général de l'UNESCO concernant cette journée.

Je vous avais expliqué précédemment les objectifs de notre démarche. Aujourd'hui nous passons à la vitesse supérieure. C'est à dire nous passons de l'effet d'annonce au concret. Nous allons préparer le 1er congrès panafricain, un première sur le continent. Nous comptons rassembler tous les acteurs culturels, montrer aux autorités compétentes et à nos responsables étatiques que nous pouvons parler de la culture en terme économique. Mais auparavant, nous allons organiser quatre rencontres entre les acteurs de diaspora des pour préparer le congrès. Nous avons l'accord de l'UNESCO, qui soutient le RAPEC. Comme le dit si bien Georges Poussin, qui est le chef de la division de l'industrie créatrive pour le développement, « L'UNESCO et le RAPEC mènent le même combat pour le développement de l'Afrique ».

La culture est un levier de développement économique
John Dossavi





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John Dossavi et Alpha Blondy  
John Dossavi et Alpha Blondy
© rapec.org
 

Nous avons réussi à rassembler les gens et leur faire comprendre que la culture peut être un source de revenu. Nous ne comptons pas nous reposer sur ce succès. Nous ambitionnons d'aller sur le continent, car il est la pierre angulaire des activités culturelles concernées. Nous allons organiser trois rencontres sur le continent. Une en Afrique francophone, une autre en Afrique du nord et aussi en Afrique anglophone pour recenser les voies, moyens et pistes de réflexion pour permettre à cette culture de sortir de cette torpeur. Il s'agira de devenir un des leviers du développement économique en Afrique.

L'une des originalités du Rapec est que son action est initiée par les acteurs culturels eux mêmes. On va de la base vers le sommet et non plus du sommet vers la base
John Dossavi


En quoi le RAPEC se différencie t-il des projets du même type qui ont été initiés par la diaspora?

Chaque projet est différent et comporte des nuances. Les débuts et les premières rencontres furent difficiles pour le RAPEC. C'est pour cela que j'ai proposé que nous nous focalisions sur l'aspect économique de la culture. La culture n'est pas une marchandise comme une autre. Certains pays ont réussi ce virage qui consiste à concilier culture et économie, pourquoi pas nous? D'où le fait de voir la culture comme « levier de développement économique ». On aborde la culture en terme de promotion, en terme de protection du patrimoine, et d'économie.

J'avoue qu'il y' a des structures créées par l'Union Africaine, l'UNESCO, par des ONG, qui ont porté le créneau culture et le développement. Contrairement à ces initiatives portées par les grandes institutions, la nôtre vient des acteurs culturels eux même. C'est une approche « bottom up » (de la base au sommet) et non plus « top down » (du sommet vers la base).

Françoise Rivière de l'Unesco et John Dossavi  
Françoise Rivière de l'Unesco et John Dossavi
© rapec.org
 

Nous avons rencontrés plusieurs personnalités de l'Union Africaine( UA), comme Madame Gavanas, qui est en charge de la culture ainsi que d' autres protagonistes de cette commission. Je suis satisfait que l'UA s'inscrive dans cette dynamique. Culture= identité, culture = économie, culture= développement sur le continent africain. C'est ce qui est une différence et une continuité par rapport à ce qui a été fait par d'autres associations.

Dire aux Africains que la culture ne concerne que les nantis, ceux qui n'ont pas faim, est une insulte à leur égard
John Dossavi


Est-il possible de faire de la culture une véritable industrie comme aux Etats-Unis par exemple?

La première des choses a été de voir ce qui se faisait ailleurs et d'en tirer la quintessence. Nous avons un continent immensément riche sur la plan matériel et immatériel. Quand on dit aux Africains que la culture « c'est pour les nantis, ceux qui n'ont pas faim », je trouve que c'est une insulte à leur égard. On a besoin de nourrir notre corps mais aussi notre cerveau et notre âme. Ce ne sont pas des données antinomiques, elles vont plutôt de pair. Nourriture spirituelle et nourriture physique. Pour moi la culture peut être une source de revenu comme l'agriculture. Qu'on ne vienne pas me faire croire quand ces temps de crise, la culture doit aller aux oubliettes. On a vu récemment la vente aux enchères de certaines œuvres de Pierre Berger dont le succès a dépassé toute les espérances.

Des participants à la 1ère rencontre organisée par le Rapec  
Des participants à la 1ère rencontre organisée par le Rapec
© rapec.org
 

En ce qui concerne par exemple le domaine législatif, nous sommes entrain de faire un travail sur le continent. Nous posons sur notre site, 25 questions qui sont les fruits de nos investigations. Dès que nous aurons la réponse à ces 25 questions, nous serons en mesure de faire des propositions sérieuses à l'Union Africaine. Quand on vend des CD, des livres, qu'on achète des tickets pour aller voir des spectacles, qu'il y a de l'argent dépensé pour faire la promotion, il y a un aspect économique qui intervient. Le travail, l'éducation, l'économie, le tourisme, sont des domaines qui sont intiment liés à la culture.

Le succès de la mise aux enchères de la collection Pierre Bergé montre que même en temps de crise, la culture reste une valeur sure
John Dossavi


La France est le pays le plus visité au monde, parcequ'elle prend soin de sa culture. Il faut que nous réfléchissions à ce que nous allons laisser à nos enfants sur le plan historique et culturel. Il faut que nous soyons capables de concilier le traditionnel et le moderne comme cela se fait à Paris. Dans beaucoup de nos pays en Afrique, il n'y a même pas de musée. Chez nous, beaucoup considèrent le ministère de la culture comme consommateur de budget, voire même comme inutile.

Eugenie Diecky, modératrice du 1er forum du Rapec  
Eugenie Diecky, modératrice du 1er forum du Rapec
© ra
 

Pensez-vous que nos dirigeants peuvent agir concrètement, au delà des belles paroles ?

Je voudrais qu'on arrête de considérer nos dirigeants dans leur ensemble comme des gens qui n'aiment pas leur continent. Il y a des brebis galeuses comme on peut en trouver dans toutes les sociétés, mais il y a aussi des gens qui ont la volonté. Il est possible de faire ce lobbying puisque tout le monde est acteur culturel y compris nos dirigeants. Je vois nos chefs d'Etat danser le coupé-décalé, mener leurs campagnes sur des sons endiablés, recevoir de grands écrivains. Ils sont plus attentifs à la culture qu'on le pense.

Ce sont les acteurs culturels qui doivent mouiller le maillot pour sensibiliser les dirigeants. J'invite donc ces acteurs culturels à me rejoindre et à considérer que le projet que je porte n'est pas mon projet, ni mon combat, mais un combat collectif. Qu'ils voient en moi un fils digne de son continent s'est dit « je suis dans le secteur de la culture, je vois la souffrance des acteurs culturels, et je demande comment faire pour que notre voix puisse porter ».

 
© rapec.org  

Le prochain forum aura lieu au Bénin le jeudi 16 avril prochain. Quels sont les acteurs qui seront présents ?

Je tiens tout d'abord à saluer l'intérêt que l'Unesco porte au Rapec et à son projet. Qu'elle a d'emblée inscrit dans son agenda. Notre réseau n'a pas encore deux ans d'existence, et cette reconnaissance officieuse de l'Unesco, qui a conjointement invité avec nous les participants au premier forum, est extrêmement positive. Je tiens donc à remercier la patronne de la culture des Nations-Unies, Françoise Rivière, sous directrice générale pour la culture de l'Unesco. Je tiens aussi à saluer le dévouement de Georges Poussin, chef de l'industrie créative pour le développement et la contribution notre aîné Tidjane Cheikh Poss, qui nous a beaucoup aidé lors du premier forum.

Emile Derlin Zinsou, un de nos grands anciens et ex président du Bénin sera présent lors de la rencontre du 16 avril
John Dossavi


Pour notre second forum, nous avons voulu interpeller les hauts dignitaires ancestraux du Bénin, et nous avons été auprès de la représentation du conseil national des rois du Bénin, représentée par Kwedini Behanzin, roi d'Abomey, qui représente officiellement du conseil national des rois du Bénin. A ce titre il va co-inviter, avec le Rapec et l'Unesco, les participants du 2ème forum. Nous avons fait appel à Emile Derlin Henri Zinsou, qui a été président du Bénin, ex Dahomey en 1967/68 et qui fait partie des anciens encore vivants à avoir signé la charte de l'OUA (Organisation de l'Union Africaine). Il a accepté d'être présent le 16 avril. Sa présence va dans le sens de notre philosophie qui veut que la culture ne concerne pas seulement les acteurs culturels, mais est un héritage commun qui nous concerne tous.

Georges Poussin, de l'Unesco  
Georges Poussin, de l'Unesco
© rapec.org
 

Nous aurons aussi l'ancien ministre Toleba de la culture du tourisme et de l'artisanat, actuel conseiller spécial à la culture du président Yayi Boni. Nous aurons l'ancien ministre du Togo Agbeomi Kodjo qui a été le ministre de la culture qui a mis sur pied le bureau des droits d'auteur au Togo. Nous aurons des acteurs culturels comme le chanteur Nel Oliver que tout le monde connait, Tola Apoukui (cinéaste), ou Barbara Kanam de la RDC qui va faire le déplacement. Mme Isabelle Kibassa qui est l'une des chevilles ouvrières du Rapec, et représente une image positive de la diaspora en Belgique, va coordonner toute cette belle journée. Je dois aussi remercier l'efficacité du travail du secrétaire général du rapec Bernard Gilet qui est un des piliers de notre organisation.

Je convie les grioonautes à aller sur le site officiel du rapec pour cette manifestation du 16 avril de 9H à 18H. Je tiens à préciser que nous sommes contre le retard. Le retard est prohibé au rapec, ce qui veut dire que s'il y a une personne dans la salle à l'heure prévue, nous commencerons.

Merci John Dossavi

Merci à vous


Plus d'informations sur le site du rapec : www.rapec.org

2ème forum du rapec le 16 avril 2009 au Centre Culturel Français de Cotonou de 9H à 18H

Tel : 00 229 21 30 08 56 / 00 229 96 27 58 83

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  John Dossavi : "le rapec peut aider à la promotion de l'industrie culturelle en Afrique"
 
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