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Nicolas Sarkozy à Addis Abeba le 30 janvier 2011
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Les dieux sont tombés sur la tête des Africains à Addis-Abeba. En effet, le président français, Nicolas Sarkozy, a, du haut de la tribune du 16e sommet de l’Union africaine, proclamé à cor et à cri que l’Afrique avait fait des progrès remarquables et que son bilan économique n’était pas si catastrophique. Que s’est-il donc passé pour qu’on en arrive à ce spectaculaire changement de ton ? On se souvient de la célèbre phrase de ce même Nicolas Sarkozy lors de son discours en juillet 2007 à l’université Cheikh Anta Diop à Dakar : "Le drame de l’Afrique, c’est que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire".
Le président français, selon toute vraisemblance, était, à l’époque, si emporté par l’euphorie de sa victoire qu’il se laissait aller à des excès de tout genre, avec à la clé la promesse d’une rupture avec l’ordre ancien. Si aujourd’hui, il a retourné sa veste, c’est certainement qu’entre- temps, il a mûri au contact de l’Afrique et des Africains, trop souvent victimes de stéréotypes négatifs.
L’homme noir est bel et bien entré dans l’histoire, si on lit entre les lignes du discours éthiopien de Sarkozy. Cet acte de courage intellectuel est à saluer à sa juste valeur, même s’il est vrai qu’en 4 ans, des bouleversements économiques et politiques ont, d’une certaine façon, changé le visage de la terre. Sarkozy voulait-il peut-être se racheter parce qu’il parlait à Addis-Abeba avec plusieurs casquettes, c’est-à-dire celles de président en exercice du G8 et du G20 ? |
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En tout cas, s’il a plaidé pour que l’Afrique ait une place parmi les membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, c’est en mettant notamment en avant les progrès remarquables du continent en matière économique. Le débat sur la réforme du Conseil de sécurité ne date pas d’aujourd’hui. En fait, Nicolas Sarkozy a remis sur le tapis un thème cher à son devancier Jacques Chirac, qui s’était fait à ce propos l’avocat du continent.
Une position pour le moins juste dans la mesure où le Conseil de sécurité ne peut continuer à fonctionner avec des principes allant, à la limite, contre tout bon sens démocratique. Comment comprendre en effet que ce Conseil arrive bien souvent à des points de blocage, du fait de la seule volonté d’un Etat membre qui aura usé et abusé de son droit de veto, au point de constituer parfois, par son veto, un danger réel pour la marche de l’humanité ?
On se croirait sur une autre planète en entendant Sarkozy déclarer que l’Afrique était plus forte qu’il ne le pensait. Toutefois, un tel discours n’est-il pas seulement de circonstance ? On peut le craindre. L’Afrique peut-elle en effet continuer à être toujours forte si les métropoles soutiennent à bout de bras des dictateurs qui affament leur peuple et qui le privent de liberté ? |

Les Africains attendent, au-delà des discours, que Sarkozy applique réellement la rupture qu’il avait tant prônée pendant sa campagne et après qu’il est parvenu à l’Elysée.
Mais qu’attendre des Africains eux-mêmes ? Une Afrique forte, qui se fait respecter sur la scène internationale, c’est d’abord une Afrique où la démocratie est le socle du développement et de la justice au profit de populations qui ont trop longtemps souffert le martyre de la mal gouvernance et de la pauvreté.
Dayang-ne-Wendé P. SILGA
Le Pays
Vous pouvez lire le discours de Nicolas Sarkozy à Addis Abeba en cliquant sur le lien suivant : Ici |

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