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Mohamed Morsi, candidat des Frères Musulmans, est le nouveau président de l'Egypte
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Il aura fallu attendre une semaine, un long suspense et des manifestations sur la place Tahrir, pour qu’enfin l’élection présidentielle égyptienne donne son verdict.
La commission électorale a déclaré, ce dimanche, le candidat des Frères musulmans, Mohamed Morsi, vainqueur face à l’ancien Premier ministre de Hosni Moubarak, Ahmad Chafiq. Ce résultat, qui soulage et réjouit les Frères musulmans, ramènera-t-il pour autant la sérénité dans leurs rangs ? On sait qu’un contentieux les oppose au Conseil militaire, qui a décidé de dissoudre le parlement nouvellement élu, et dominé par les islamistes.
Chat échaudé craignant l’eau froide, les Frères musulmans sont en droit de craindre un nouveau hold-up de l’armée. Il faudra attendre les prochains jours, pour voir si l’armée se résoudra enfin à accepter l’évidence : le poids politique incontestable des Frères musulmans. |
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En tout état de cause, avec cette nouvelle victoire, les Frères musulmans prouvent qu’ils n’ont pas volé leur triomphe aux législatives. Il faudra surveiller aussi, parallèlement, l’attitude des partisans de Chafiq, qui n’ont pas dit leur dernier mot. Accepteront-ils de bon cœur la défaite de leur champion ? Bref, il y a de quoi se perdre en conjectures dans ces élections qui sont pourtant censées être le couronnement de la révolution du Nil, en Egypte.
Rien n’est encore joué, tant que les vrais pouvoirs de décision demeurent aux mains de l’armée. Mais sait-on jamais. Avec la menace d’un nouvel embrasement du pays, suite à la dissolution du parlement, l’armée peut revenir à de meilleurs sentiments. Du reste, son chef, le maréchal Tantaoui, a salué et reconnu la victoire de Mohamed Morsi.
En tout cas, elle avait juré, la main sur le cœur, de remettre le pouvoir au nouveau président élu dès fin juin. On attend donc qu’elle tienne ses promesses. Et que surtout, elle s’éveille aux nouvelles aspirations du peuple et s’inscrive résolument dans la dynamique démocratique née du printemps arabe. Car ce peuple égyptien a payé un tribut si lourd, qu’il n’acceptera jamais un retour en arrière.
www.lefaso.net |

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