
Le commission mixte d'enquêtes de l'Egypte et de l'Arab Human Rights a accusé le président égyptien déchu, Hosni Moubarak, et son ministre de l'intérieur, Habib Al-Adly, d'avoir délibérément fait tuer des centaines de manifestants lors de la révolution. Dans son rapport remis au procureur général, Abdel-Meguid Mahmoud, la commission souligne qu’ils se partagent la responsabilité du massacre des 685 martyrs de la révolution au cours des manifestations qui ont renversé le régime. Le National Council of Human Rights de l’Egypte et l'Arab Human Rights Organization ont également accusé plusieurs hauts fonctionnaires de police en service ou à la retraite et une dizaine de jeunes policiers d'être impliqués dans les crimes contre d'innocentes populations civiles.
Les deux organisations ont également accusé plusieurs membres du National Democratic Party et certains grands hommes d'affaires d'avoir soutenu financièrement les violences qui ont aussi occasionné des blessures chez plus de 5.000 manifestants, dont la plupart souffre de handicaps permanents suite à l'usage, par la police, de balles réelles, de balles en caoutchouc et de grenades lacrymogènes.
La commission mixte a exigé un dédommagement moral et financier pour les familles des martyrs et des blessés. M. Al-Adly, plusieurs de ses proches, ainsi que de nombreux jeunes et anciens policiers sont détenus pour des enquêtes relatives aux incidents de la révolution du 25 janvier, alors que le président déchu est encore en liberté à Sharm El-Sheikh.
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