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Elisabeth Guerin
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Elisabeth Guérin, Béninoise de trente-huit ans menacée d'expulsion après le décès de son mari français, ne sera finalement pas renvoyée dans son pays d'origine. La jeune femme s'était vue refuser, en novembre 2007, le renouvellement de sa carte de séjour, et avait passé deux jours dans un centre de rétention, en avril 2008. Mais en définitive, le ministre chargé de l'immigration, Brice Hortefeux, a annoncé, dimanche 6 avril, qu'il annulait la mesure préfectorale, et que la jeune femme resterait donc en France, en bénéficiant d'une régularisation. Ce revirement de situation est intervenu après que des dizaines de personnes se sont mobilisées sa faveur.
Elisabeth Guérin s'est mariée en toute légalité, le 22 octobre 2005, avec Claude Guérin, un habitant de Montlouis-sur-Loire (Indre-et-Loire), rencontré au Bénin. Deux ans plus tard, le 3 octobre 2007, il est décédé des suites d'un cancer, et sa veuve s'est vue refuser le renouvellement de son titre de séjour. En effet, depuis une loi de 2006, les conjoints des Français doivent attendre trois ans de mariage avant de pouvoir demander une carte de résident.
Avant cela, un titre de séjour temporaire est délivré de plein droit, mais "à condition que la communauté de vie n'est pas cessé ». Le préfet d'Indre-et-Loire a considéré que l'administration ne pouvait renouveler le titre de séjour d'Elisabeth Guérin, "même si cette rupture de communauté de vie résulte malheureusement du décès du conjoint français", comme indiqué dans le courrier adressé à la jeune femme. |
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Le 1er avril 2008, elle a été interpellée à son domicile et placée en centre de rétention à Tours. Libérée le 3 avril, elle a été assignée à résidence par le juge des libertés et de la détention (JLD). Ordre lui a été également donné de se présenter quotidiennement à la gendarmerie de sa commune. En outre, elle ne pouvait plus exercer son métier d'aide à domicile, déchue de son droit de travailler.
Un comité de soutien, rapidement créé pour venir en aide à la jeune femme, a réuni près de 5000 signatures pour demander sa régularisation. "C'est quelqu'un qui fait partie de la commune de Montlouis. Elle a un travail, un logement, une voiture, elle a des activités sur la commune. Elle est comme tout le monde !", a déclaré Reine Gasque, une voisine et membre du comité. Le tribunal administratif ayant rejeté, le 6 mars, le recours qu'elle avait déposé, elle a interjeté appel.
Puis, le matin du 6 avril, Elisabeth Guérin a reçu un coup de téléphone. "Je l'ai appris par téléphone, ce matin, que le ministre a donné son accord pour qu'on me donne mes papiers", a-t-elle expliqué à France 3. En effet, suite à la forte mobilisation du comité de soutien et des médias, le ministre de l'immigration, Brice Hortefeux, a promis de régulariser sa situation en début de semaine. Le préfet d'Indre-et-Loire n'a pas souhaité commenté la décision du ministre. |

Le 7 avril, à l'appel d'une quarantaine d'organisations et de partis, parmi lesquels la Ligue des Droits de l'Homme (LDH), le Collectif des sans-papiers ou encore le Réseau Education sans Frontières (RESF), près de 500 personnes selon la police, 1500 selon les organisateurs, se sont rassemblées à Marseille pour dénoncer la politique d'immigration "jetable" du gouvernement et l'absurde accumulation des lois (cinq en cinq ans). |

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