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Barack Obama entouré de Rahm Emanuel et de Valerie Jarrett
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L’actuel maire de Chicago, Rahm Emanuel, qui est aussi l’ancien secrétaire général de la Maison-Blanche, ne s’entendait pas du tout avec la Maison-Blanche selon un livre à paraître dans quelques jours aux Etats-Unis.
The Obamas, écrit par Jodi Kantor, journaliste au New York Times, relate notamment des moments de tension qui ont régné jusqu’au départ de Rahm Emanuel de la Maison-Blanche. Dès le début, Michelle Obama aurait eu des « doutes » quant à la nomination d’Emanuel au poste de Secrétaire Général de la Maison-Blanche.
Emanuel de son côté, ne voulait pas entendre parler de Valerie Jarrett comme conseillère de Barack Obama. Jarrett est une amie et mentor de Barack et Michelle Obama qu’elle a connus il y a plus de 20 ans lorsqu’ils démarraient leur carrière professionnelle à Chicago. Pendant un certain moment, Michelle Obama n’avait personne pour écrire ses discours, et la première dame américaine s’est paradoxalement retrouvée isolée au sein de l’administration. Selon Jodi Kantor, Emanuel a interdit à la directrice de cabinet de Michelle Obama l’accès à une réunion du premier cercle de conseillers de Barack Obama.
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Emanuel aurait du mal à s’entendre avec les premières dames puisque la relation entre lui et Hillary Clinton étaient exécrables du temps où cette dernière était première dame. Si mauvaise qu’Hillary Clinton aurait essayé de le faire limoger par Bill Clinton.
Qui plus est, les tensions entre Emanuel et Michelle Obama ont empiré lors deux débats cruciaux pour l’administration Obama, à savoir la réforme du système de santé et la réforme des lois sur l’immigration. Selon Kantor, alors que les élections de mi-mandat approchaient en 2010, Emanuel et Michelle Obama avaient des visions opposées quant à la façon dont la réforme des lois sur l’immigration devait être gérée.
Emanuel ne voyait aucun intérêt à mettre sur la table un projet de loi n’ayant aucune chance d’aboutir. Michelle Obama de son côté, qui venait juste de faire face à un élève dont la mère n’avait pas de papiers, pensait qu’ignorer ce projet de loi sur l’immigration allait complètement à l’encontre de la propre histoire personnelle et politique de son époux.
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''The Obamas'', le livre de Jodi Kantor
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En ce qui concerne la réforme du système de santé, Emanuel préférait les manœuvres de couloir (négociations, promesses, coup de pouce aux opposants à la réforme, suppressions de certains points de la réforme etc) pour faire aboutir le projet de loi. Gagner selon les standards politiques classiques lui convenait parfaitement tandis que Michelle Obama avait des interrogations plus personnelles : son mari remplissait-il leur mission ?
Michelle Obama n’a pas apprécié non plus que Rahm Emanuel l’utilise à son insu : ce dernier avait promis à un membre du congrès s’opposant à la réforme du système de santé qu’il verrait venir Michelle Obama pour le soutenir en échange de son vote. Ce n’après s’être rendu dans la circonscription du membre du congrès que Michelle Obama appris ce que cachait ce voyage. Elle aurait par la suite refusé de participer à des événements politiques mis sur pied par Emanuel.
Le livre de Jodi Kantor rélève d'autres moments de tensions : entre Valerie Jarrett et Robert Gibbs (ancien responsable de la communication à la Maison-Blanche). Mécontente de la façon dont était traitée la rumeur selon laquelle elle avait dit que vivre à la Maison-Blanche était un enfer, Michelle Obama avait transmis le message à Valerie Jarrett qui l'a répété à Gibbs lors d'une réunion.
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Barack Obama entouré de David Axelrod (à gauche) et Robert Gibbs (à droite)
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daylife.com |
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Ce dernier a littéralement explosé en affirmant qu'il travaillait jour et nuit sur le dossier, et a claqué la porte de la réunion en adressant à Jarrett quelques mots signifiant grosso modo qu'elle pouvait aller au diable. Le tout sous le regard ébahi d'autres membres du staff présents à la réunion. Jarrett de son côté est restée imperturbable.
Enfin, en octobre 2010, Rahm Emanuel a offert sa démission à Barack Obama. Cela faisait suite à la parution d'une série d'articles dans la presse attribuant le beau rôle à Emanuel en disant qu'il était le seul élément maintenant en place l'administration Obama. Bien que le président américain ait acquis la conviction qu'Emanuel était bien à l'origine des articles, il a refusé la démission de ce dernier (qui a quitté la Maison-Blanche plus tard pour devenir maire de Chicago).
 Mise à jour (8/1/12):
Selon Camille Johnston, l'ancienne directrice de la communication de Michelle Obama (janvier 2009 à septembre 2010), les révélations contenues dans le livre de Jodi Kantor sont "exagérées". Elle ne nie cependant pas que les épisodes relatés dans le livre soient vrais.
Camille Johnston a déclaré que la Maison Blanche était naturellement un environnement tendu où régnait une énorme pression. Par ailleurs dans toutes les administrations, le rôle d'une première dame n'est pas toujours évident à définir : "A chaque fois qu'une première dame parle, et comme elle ne participe pas aux réunions, et que les gens n'ont pas la chance de la voir sur une base quotidienne, ce qu'elle dit, ou ce qu'elle est supposée avoir dit est souvent pris comme un ordre par le staff de l'aile ouest de la Maison Blanche plutôt que comme une opinion".
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