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"Je ne sais pas, cela dépendra de ma capacité à traduire à la fois l'esprit et la lettre de la loi. Le décret d'application que je suis supposé prendre est très complexe à rédiger" a laissé entendre Eric Besson, au micro de France Info, au sujet de la rédaction du décret d'application sur le projet de loi sur l'immigration.
Pourtant l'ancien socialiste avait relancé le débat en février. Le projet de loi, amendé par le député UMP, Thierry Mariani avait suscité une vive polémique dans les prétoires de l'assemblée nationale et même au sein du gouvernement.
Fadela Amara, secrétaire d'Etat chargée de la politique de la ville, avait alors très vivement réagi jugeant "dégueulasse qu'on instrumentalise à chaque fois l'immigration, pour des raisons très précises".
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Pas convaincu par la modèle britannique |
Lors d'un déplacement à Londres, le 12 février, Eric Besson a annoncé qu'il rédigerait le décret d'application "dans un mois et demi ou deux mois", sous réserve qu'il acquière "la conviction absolue que tout a été fait sur le plan éthique, moral et des réalisations concrètes". Il en a profité pour étudier le modèle britannique, où le dispositif, plus large qu'en France, ne concerne pas plus de 2 000 personnes par an. Un Modèle qui n'a pas convaincu le ministre de l'immigration.
"Mon intuition, c'est que, dans tous les cas de figure, il ne pourrait y avoir que peu de cas d'application, parce que la loi a été tellement encadrée à la suite de la polémique que son effet sera, de toute façon, mineure" a-t-il déclaré à son retour de Londres. Une déclaration qui laisse planer le doute sur l'application de loi.
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