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Le chroniqueur et journaliste Eric Zemmour a été condamné ce vendredi (18/2/11) à une amende avec sursis de 2.000 euros pour provocation à la haine ou à la discrimination raciale après ses propos sur les "noirs et les arabes". Il a également été condamné à verser 1.000 euros de dommages et intérêts à chacune des parties civiles. Dans l'un des dossiers, le tribunal n'a pas retenu la diffamation raciale.
"Nous sommes totalement satisfaits car il s'agit d'une condamnation de principe", a déclaré Patrick Klugman, avocat de SOS Racisme, qui avait initié les poursuites contre Eric Zemmour."Ce qu'il a eu, c'est un rappel à la loi. Il ne pourra plus continuer à tenir des propos visant à cibler certaines populations", a encore dit Patrick Klugman.
Le parquet avait requis une condamnation de principe à l'encontre d'Eric Zemmour qui risquait au maximum, en théorie, un an de prison et 45.000 euros d'amende. Les parties civiles n'avaient cependant réclamé que des sommes symboliques. |
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Le procureur, Anne Defontette, avait réclamé la relaxe pour l'incrimination d'incitation à la haine et à la violence réclamée par une association antiraciste. Les propos reprochés au journaliste sont d'autant plus graves qu'il s'agit "d'un polémiste reconnu, un trublion parfois et l'un des intellectuels les plus en vue", avait-elle dit l'audience.
Eric Zemmour était poursuivi pour avoir affirmé le 6 mars 2010 sur l'antenne de Canal+ que les Français issus de l'immigration étaient plus contrôlés que les autres "parce que la plupart des trafiquants sont noirs et arabes". Sur France Ô, il avait déjà déclaré de façon provocante que les employeurs "ont le droit" de refuser des postulants arabes ou noirs.
Pour justifier ses propos, Eric Zemmour a affirmé vouloir lutter contre le "politiquement correct" et a dénoncé une atteinte à la liberté d'expression. Le chroniqueur, qui est un personnage influent du monde médiatique, a bénéficié du soutien de personnalités de poids : l'ancien ministre de l'Intérieur sous le gouvernement Jospin, Jean-Pierre Chevènement, l'ancien président du Front national Jean-Marie Le Pen et une trentaine de députés UMP l'ont ainsi soutenu.
Parmi les mouvements qui s'étaient porté partie civile, outre Sos Racisme, figuraient le Mrap, la Licra et l'Union des étudiants juifs de France (UEJF). |
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