 |
|
 |
|
 |
 |
 |
 |
 |
|
 |
 |
Ernest Gnassingbé
©
ufctogo.com |
 |
 |
|
 |
|
 |
|
 |
 |
|
|

Ainsi, celui qui incarnait la terreur pour nombre de Togolais, notamment pour les opposants de son père de président, n’est plus de ce monde ! En effet, le colonel Ernest Gnassingbé, fils aîné et spécialiste des basses besognes sous le règne de Feu le Général Gnassingbé Eyadéma, est décédé des suites d’une longue maladie mystérieuse qui l’a éloigné, depuis 2004, du camp des para-commandos de Landja.
Faut-il en rire ou en pleurer ? Sans aucun doute, certains Togolais, victimes directes ou collatérales des exactions de l’aîné de la fratrie des Gnassingbé, cacheront difficilement leur soulagement. Par contre, en Afrique, la mort d’un homme, est toujours respectée et accompagnée de larmes.
Pour la petite histoire, la disparition de Ernest Gnassingbé survient à un moment où ses frères et sœurs sont confrontés à la division, depuis la mort de leur père : querelles familiales accentuées par l’embastillement, il y a maintenant sept mois, de deux des leurs, accusés de tentative de coup d’Etat contre le président Faure Gnassingbé, leur frère.
 |
Fils aîné du feu Général Gnassingbé Eyadéma, il a commandé pendant longtemps le Régiment Parachutiste Commando (Bérets rouges) du Camp Landja avant de commencer à souffrir en 2003 d’une commotion cérébrale (...) Du vivant de son père, les plus grands hôpitaux du monde l’ont accueilli pour des soins intensifs mais son état de santé ne s’est jamais amélioré.
En 1990, il était à la tête des caciques qui avaient terrorisé les populations pour permettre à Gnassingbé Eyadéma de garder son fauteuil contre vents et marées |
 |
|
Togosite.com |
Toutes les tentatives entreprises alors par des chefs d’Etat africains ou de nombreuses personnalités, proches de leur défunt père, ayant été vouées à l’échec, les enfants Gnassingbé se réconcilieront-ils autour du cadavre de celui qui leur a ouvert la voie dans le monde des vivants ? Peut-être bien, car le clan a explosé et on se demandait bien ce qui pourrait recoller les morceaux.
Sinon, comment s’organiseront les funérailles du « Fogan » (Grand-frère en mina, une langue du sud du Togo), quand on sait que Kpatcha et Essolizam sont toujours derrière les barreaux et que Faure, le chef de l’Etat, est pratiquement persona non grata à Kara, le fief familial ? Il faut souhaiter que la mort du fils aîné serve à rapprocher les frères ennemis, afin qu’à quelque chose, malheur soit bon.
Morin Yamongbé
Fasozine
www.lefaso.net
Vous pouvez lire un article sur Ernest Gnassingbé en cliquant Ici |