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Anthony Graves a failli être exécuté pour rien.
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D.R |
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C’est le cas de le dire, la fête de Thanksgiving a sans aucun doute été, particulièrement savoureuse pour Anthony Graves, car il l'a passé encompagnie de sa famille.
Libéré le e 27 octobre dernier, l’américain âgé de 42 ans est sorti de la prison du comté Burleson, où il attendait son exécution depuis 1992.
Condamné à la peine de mort pour le meurtre d’une famille dans le sud du Texas, Anthony Graves aura passé dix-huit années, avec une épée de Damoclès suspendue sur la tête, clamant sans cesse son innocence.
Il avait été mis en cause dans la tuerie d’une grand-mère, sa fille et quatre enfants, violemment massacrés dans leur propriété familiale de Somerville, incendiée ensuite, pour masquer le crime. Robert Earl Carter, le père l’un des enfants assassiné avait alors affirmé avoir agit avec la complicité d'Anthony Graves.
Carter s’était ensuite rétracté, en 2000, juste avant son exécution, affirmant que Graves n’avait pas été son complice. Mais six ans de plus étaient écoulés avant qu’une cour d’appel du Texas annule sa condamnation. Faute de preuves le prévenu était tout de même resté incarcéré : "J'ai connu le côté sombre de notre système de justice pénale...Vous vous faites une idée de l’enfer… Cela a été mon expérience. J’ai vécu l’enfer." a avoué le quadragénaire.
Depuis sa sortie de prison en octobre, Anthony Graves a décidé de se servir de sa douloureuse expérience, pour être porte parole des autres victimes sans voix, des erreurs de la machine judicaire américaine: "J'ai laissé certaines personnes (condamnés à la peine capitale) et certains d'entre eux étaient innocents...Mon souhait est de rejoindre un groupe et de parler de mes expériences. Je veux aller de l’avant et faire la différence. Je veux être une partie de la solution" a t’il déclaré à la télévision américaine.
"Quand je me lève et que j’ouvre les yeux, je remercie le seigneur." dit-il aujourd'hui, car si ses deux avocats, Jeff Blackburn et David Mullen, n’avaient pas été aussi tenaces, Anthony Graves serait certainement encore dans le couloir de la mort.
La bataille pour faire reconnaitre son innocence est donc terminée, reste que, la lutte pour les 1,4 million de dollars de dommages et intérêts, qu’Anthony Graves demande à l’Etat du Texas, elle, ne fait que commencer.
Avec cet acquittement Graves devient la douzième personne à être injustement condamnée à mort au Texas. Voilà qui va relancer la polémique sur le risque d'erreurs dans les affaires de peine capitale aux Etats-Unis.
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