
Les ministres européens en charge des affaires intérieures et de l'immigration se sont réunis, ce jeudi à Bruxelles, pour trouver un accord sur le Pacte européen sur l'Immigration, proposé par le président français, Nicolas Sarkozy, qui assure la présidence en exercice de l'Union européenne pour 6 mois depuis le 1er juillet.
Le chef de l'Etat français tient à l'harmonisation des politiques des Etats membres sur l'immigration. Pour la France, les pays européens ne doivent plus pratiquer la politique de régularisation massive qui a pour conséquence que les sans- papiers régularisés dans un pays donné cherchent, peu après, à s'installer dans un autre Etat.
Ainsi les Ouest-africains migrants clandestins, qui débarquent en Espagne, cherchent dès qu'il sont régularisés à traverser la frontière pour s'installer en France.
Selon un document remis à la presse à Bruxelles, les ministres européens vont s'atteler à trouver un accord sur l'immigration légale, en tenant compte des besoins du marché et de capacités d'accueil de chaque Etat membre, en attirant les travailleurs hautement qualifiés et les étudiants.
Les ministres européens chercheront en outre à mettre en place une politique commune de lutte contre l'immigration clandestine, en accordant des régularisations aux cas par cas.
Ils auront par ailleurs à examiner les moyens de renforcer l'efficacité des contrôles aux frontières, en développant notamment les visas biométriques et à instaurer une procédure d'asile unique.
S'il est adopté par les ministres, le Pacte européen sur l'immigration sera proposé pour approbation au sommet des chefs d'Etat européens prévu en octobre prochain à Bruxelles.
Le Sénégal et la Libye se sont déjà prononcés contre le Pacte européen sur l'immigration, de même que le Venezuela et la Colombie qui menacent de prendre des sanctions contre l'Union européenne.
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