|
 |
  |

L'Afrique a enregistré une croissance économique légèrement en progrès en 2007, mais le continent est encore loin d'être entré dans une dynamique susceptible de lui permettre de réaliser les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) d'ici l'année 2015, a-t-on appris du secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique (CEA), Abdoulie Janneh.
"Il faudrait que les taux de croissance de l'Afrique augmentent à plus de 7% si l'on veut que le continent réalise les OMD, mais le risque d'une récession mondiale continue de peser", a encore expliqué mercredi, à Addis-Abeba, M. Janneh.
M. Abdoulie Janneh, qui présidait la cérémonie d'ouverture de la 27ème réunion du Comité des experts préparatoire de la conférence conjointe Union africaine (UA)/CEA des ministres des Finances, du Plan et du Développement économique, a indiqué qu'en 2007 l'Afrique avait obtenu un taux de croissance économique de 5,8%, contre 5,7% l'année précédente.
En outre, 25 pays ont réalisé un taux de croissance supérieur à 5% en 2007, tandis que 14 autres ont connu un taux de croissance de plus de 3%. La CEA envisage de présenter mercredi prochain le rapport économique sur l'Afrique (REA) 2008, au cours de la première session des réunions conjointes annuelles UA/CEA des ministres des Finances, du Plan et de l'Economie, prévue à Addis-Abeba.
Le REA est la publication phare par laquelle les performances économiques de l'Afrique sont étudiées et évaluées par la CEA et la Commission de l'UA. L'un des principaux objectifs du rapport est d'identifier les enjeux de politique auxquels les pays africains sont confrontés et de suggérer des solutions pratiques.
“Si la forte croissance enregistrée dans d'autres pays en développement est entravée par les conditions économiques troubles qui sévissent dans les pays développés, cela pourrait avoir une influence négative sur les économies africaines, étant donné qu'une bonne partie de la croissance est due aux exportations de produits de base des économies émergeantes”, a encore souligné M. Janneh.
Une autre préoccupation tient au fait que la croissance en Afrique n'a généré, ni en quantité ou en qualité, des emplois susceptibles de contribuer à réduire la pauvreté. Selon les analystes, cela est en partie attribuable au fait que la croissance résulte des secteurs de l'industrie extractive à forte intensité de capitaux et à la faible valeur ajoutée des produits d'exportation. |
|

Suggérant que l'Afrique a besoin d'une pensée novatrice pour lutter contre la pauvreté persistante, M. Janneh a affirmé que dans la majeure partie des pays, les efforts consentis pour prendre en charge ce fléau sont concentrés dans les sphères économiques et sociales.
“Cependant, d'importants indices laissent à penser que le fait de doter les démunis de capacités à utiliser les ressources de la loi pour protéger et promouvoir leurs droits en tant que citoyens et acteurs économiques serait une importante contribution à la lutte contre la pauvreté”, a-t-il ajouté.
La réunion des experts et la prochaine conférence ministérielle ont pour thème “Relever les nouveaux Enjeux de l'Afrique au 21ème siècle”.
Les défis qui interpellent l'Afrique concernent le changement climatique, la hausse des prix des aliments et du pétrole ainsi, que le souci de trouver un équilibre entre les besoins alimentaires et énergétiques actuels, d'une part, et les avantages potentiels futurs à tirer de la hausse de la production, d'autre part.
Cependant, le Commissaire de l'UA pour les Affaires économiques, Maxwell Mkwezalamba, a exhorté les experts à identifier des options susceptibles de permettre aux pays africains d'atténuer l'impact de l'augmentation des prix des aliments et de l'énergie.
“L'Afrique doit déterminer comment elle pourrait promouvoir une croissance durable et garantir le développement des emplois”, a-t-il affirmé, tout en expliquant que la pénurie mondiale d'aliments ne peut pas être considérée comme un phénomène temporaire ou un simple problème touchant à l'offre et à la demande.
M. Mkwezalamba a expliqué que plusieurs forces complexes et interconnectées sont à l'origine de la pénurie de produits alimentaires, tandis que la production agricole, qui est dépendante des variations climatiques, de la baisse du niveau des la nappe phréatique et des fluctuations du marché de l'énergie, demeure vulnérable aux divers chocs.
La conférence conjointe UA/CEA des ministres sera organisée dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba, du 31 mars au 02 avril 2008, parallèlement à la célébration du 50ème anniversaire de la CEA. |
 |
|
 |
 |
 |
 |
|
|
Donnez
votre opinion ou lisez les 0 réaction(s) déjà écrites
Version
imprimable de l'article
Envoyer
l'article par mail à une connaissance
Partager sur:
Facebook
Google
Yahoo
Digg
Delicious
|
|
|
Les dernières photos publiées sur Grioo Village |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Top |
|
|
|
|
|
|
  |
 |
|
|