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Mohamed Ben Faiza, un des deux accusés...
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« On n'a jamais pensé qu’un jour des armes seraient sorties Je suis un imbécile de m’être opposé. J’aurai dû le laisser faire sa vie avec ma sœur. Le problème de ma sœur c’était au départ.
Après c’était une tension qui régnait. Il suffisait que l’on se croise, un mauvais regard, pour un rien on s’envoyait des insultes. Mhamoudou avait une certaine fierté et j’ai la mienne. »
C’est avec ces mots que Mohamed Ben Faiza, 27ans, s’est « justifié » du conflit qui l’opposait à Mhamoudou Mhadjou, 26 ans qui fréquentait Nadia Ben Faiza, 22 ans accusés tous deux de « tentative d’assassinat. »
Dans leur conflit armé, ils ont ôté la vie de leur jeune voisin de 11 ans, Sid-Ahmed Hammache. C’était le 19 juin 2005 dans un quartier de la Courneuve.
C’est d’ailleurs à la suite de cet évènement que Nicolas Sarkozy exprima son envie de « nettoyer au karcher» la cité des 4000. Expression qui, on le rappelle, engendra a son tour de nouvelles tensions entre les policiers et les jeunes de banlieues, ces derniers s'estimant trop souvent stigmatisés.
Mohamed Ben Faiza et Mhamoudou Mhadjou sont jugés depuis vendredi dernier, et ce jusqu’au 31 octobre. Ce serait le second accusé qui serait l’auteur présumé du tir mortel pour l’enfant. Avant de tirer, Mhamoudou avait frappé Mohamed au visage.
En réalité, ce dernier n’acceptait pas que Mhamoudou puisse envoyer des lettres d’amour à sa sœur et s’était autoproclamé « grand frère garant du code d’honneur ou code de la famille. »
Pour Mhamoudou, « la pression était trop forte ». Il vivait dans le secret son amour pour la jeune maghrébine, Nadia. « On se voyait toujours en dehors du quartier, souvent à Paris. Il est plus commode que ce soit discret, a-t-il expliqué au juge. Il y a beaucoup d’a priori sur le fait de sortir avec un homme de couleur. Ils pensaient peut-être que je ne voulais que déflorer leur sœur. C’est la réputation des Noirs. » a-t-il fini par conclure.
Les deux jeunes encourent la réclusion à perpétuité.
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