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L’éducateur placé en garde à vue a reconnu que des panneaux interdisaient la baignade.
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phovoir-images.com |
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"Voir Paris et mourir". Cette expression causasse siérait effectivement à la situation, s’il n’était pas question d’une histoire avérée et tragique d’un mineur ayant à peine eu le temps de respirer l’air de l’occident.
Cinq jours (l’Express) seulement après être arrivé en France, Mamadou âgé de 16 ans, est mort noyé dans la Marne à Meaux. Arrivé seul en France, le garçon vivait dans un foyer de Montfermeil, en Seine-Saint-Denis où il avait été placé.
La seule certitude dans cette histoire est que le jeune homme fraichement débarqué du Mali, parlait peu le français et ne savait pas nager. Sur les circonstances réelles de cette tragédie, plusieurs versions se côtoient.
Certains récits laissent penser que l’adolescent, de sortie collective avec son éducateur, sur les bords de la Marne ce "maudit" samedi 21 août, s’est jeté à l’eau de sa propre initiative.
Le Parisien du 22 août 2010, rapportait pour sa part, des témoignages d'autres jeunes présents, indiquant que, Mamadou a sauté, poussé par des railleries. Deux de ses camararades et lui ayant été conduits, par l’un des éducateurs un peu à l’écart de la zone surveillée pour éviter la cohue, l'adolescent a opté pour un ponton interdit d’accès, par un arrêté municipal discrètement affiché.
Le groupe de jeunes, témoins décrit la scène suivante: "Ses copains le taquinaient parce qu’il ne savait pas nager. Une fois dans l’eau, il a commencé à se débattre et à faire de grands gestes. Au début, on croyait qu’il faisait semblant. C’est quand il a disparu sous l’eau qu’on s’est inquiété".
Entraîné par de forts courants, il se noie rapidement, malgré les recherches poussées, de deux équipes de plongeurs et d’un hélicoptère de la sécurité civile. Son corps inanimé est retrouvé deux heures et demie plus tard.
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Pour le directeur d’astreinte du foyer du centre départemental de l’enfance à Montfermeil, Bruno Martin, qui espère aussi des éclaircissements sur ce qui s’est réellement passé, les sorties de cette nature sont "très cadrées".
Si tel est le cas, on se demande comment un tel drame a pu se produire, devant manifestement plusieurs personnes et surtout pourquoi l’encadreur, qui a reconnu en garde à vue que des panneaux interdisaient la baignade, n'a pas interdit à l’adolescent de plonger?
Désormais frappé d’une interdiction d'exercer sa profession, il doit prochainement répondre d’homicide involontaire devant un tibunal. Peut-être saura t-on alors comment s'est déroulé le film du destin si cruel de ce jeune malien, qui s'est joué aux abords de la plage de Meaux.
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