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Fatou Ndoye présente son restaurant, le Nilaja
31/03/2011
 

Après une carrière débutée dans le monde du conseil, Fatou Ndoye s'est lancée dans la restauration en ouvrant son restaurant ''Le Nilaja''.
 
Par Paul Yange
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Vous êtes la propriétaire du Nilaja, un nouveau restaurant sur la place de Paris. Pouvez-vous nous dire ce qui vous a poussé à ouvrir ce restaurant ?

Il y a d’abord une passion pour la cuisine, puis un challenge personnel et enfin un combat militant.

J’ai une passion pour la cuisine depuis que je suis petite. Je voulais être chef cuisinier, ce qui m’a amené à faire l’école hôtelière de Toulouse d’où je suis sortie avec un BTS en gestion marketing. J’ai un peu abandonné l’aspect cuisine pour m’orienter vers le côté organisation et l’encadrement. J’ai continué mes études pour finir en MBA en management hôtelier international à l’Essec ; Suite à cela, j’ai travaillé dans des cabinets de conseils. Je m’éloignais de plus en plus de la cuisine, qui était quelque chose qui me manquait.

J'ai quitté le monde du conseil pour me consacrer à mon restaurant


L’entrepreneuriat est un domaine qui m’a toujours attirée. J’ai pris tous les cours d’entrepreneuriat possibles et imaginables à l’Essec avec toujours cette arrière-pensée de monter ma propre affaire.
En 2008 en pleine crise, j’ai quitté le monde du conseil pour me consacrer à mon projet. C’est un challenge personnel car on part sans forcément avoir beaucoup de fonds, sans énormément d’expérience de terrain.

J’en avais aussi un peu assez de cette image de la restauration africaine présentée comme quelque chose de non abouti, de bâclé, qui n’est pas vraiment de la gastronomie, où on n’est pas capable de faire de la qualité, où les gens viennent, mangent et sont pressés de partir parcequ’il n’y a pas d’endroit accueillant…C’était en quelque sorte mon combat militant à moi.

 

 



Entre le moment où vous avez quitté votre ancien job et maintenant, cela a-t-il été facile d’aboutir à l’ouverture du restaurant ?

Non cela a été très difficile. J’avais négocié un départ, mais en partant je perdais quand même 50% de mes revenus. J’avais un statut de consultante confirmée avec le salaire correspondant et tout d’un coup je me suis retrouvée avec la moitié de ce que j’avais l’habitude d’avoir dans mon compte bancaire. Il a fallu gérer ça (rires). Financièrement ce n’était pas facile.

Deuxièmement, il faut des fonds, courir les banques, trouver les financements…il faut concevoir le projet, ce qui implique beaucoup de travail de recherche.

Au niveau du financement comment cela s’est-il passé ?

Convaincre les banquiers n’a été ni facile, ni difficile. Je pense que ma formation de base m’a beaucoup aidé. Etant issue d’une école de commerce je savais monter un projet. Je sais ce qu’est un bilan, un compte de résultat…J’ai fait appel à des structures d’aide, de montage de projet comme les boutiques de gestion qui m’ont accompagné. Ce sont des gens qui ont l’expérience concrète et du recul.

C’est une bonne chose car en tant que porteur de projet, on est dans une bulle, on rêve, on a énormément de choses en tête qu’on aimerait faire de telle ou telle façon…Ces choses ne sont pas forcément faisables dans la réalité et ces gens sont là pour nous remettre les pieds sur terre.

 

 



Les boutiques de gestion m’ont également aidé pour les financements puisque ce sont elles qui m’ont mis en relation avec le banquier qui m’a effectué mon prêt. Avec l’appui des boutiques de gestion, il savait que le projet était monté de façon sérieuse. J’ai aussi eu la chance de tomber sur un banquier qui a cru en moi et qui a décidé de m’accompagner dans ma petite aventure.

Sinon au niveau administratif, il y a énormément de papiers à produire. J’ai eu le soutien de ma famille, de mon époux, et je pense que sans ces soutiens là, ça aurait été difficile d’avancer.

Vous disiez que vous voulez changer l’image de la restauration africaine qui n’a pas forcément bonne presse. En quoi le Nilaja va-t-il innover, se différencier des restaurants qui existent déjà ?

Il y a deux catégories de restaurants africains à Paris. Il ya ceux où la nourriture est bonne, mais où le cadre laisse à désirer. Et on a ceux qui veulent tellement ressembler aux restaurants "modernes" qu’on ne sait plus ce qu’ils ont vraiment d’africain, à la fois dans leur carte et dans leur cadre. Nous nous sommes différenciés sur ces deux aspects.

Nous avons essayé de mettre en place un cadre africain, avec des touches de décoration qui rappellent l’Afrique, mais en même temps on vit au 21ème siècle et il y a des éléments qui rappellent cette modernité. Je ne suis pas entrain de critiquer les "anciens", mais on sort quand même du décor "batik-tableau d’éléphant". Je m’excuse auprès de ceux qui ont ce genre de décors dans leurs restaurants (rires).

 

 



Les personnes qui viendront trouveront ce métissage entre authenticité et tradition d’une part et le côté moderne/actuel. En ce qui concerne les plats, on a gardé les plats traditionnels africains et nous innovons au niveau des desserts, des entrées…Le but est d’utiliser des produits africains ou exotiques et de les retravailler, de les proposer sous un nouvel aspect, sans aller dans la nouvelle cuisine ou la cuisine fusion qui n’ont plus rien à voir avec la culture africain. Nous essayons de garder notre socle africain.

A quoi doivent s’attendre les gens qui arrivent dans le restaurant ?
En général les gens qui arrivent sont surpris car avant de venir ils se disent : « un restaurant africain de plus et alors ? ». Mais quand ils poussent la porte ils sont contents d’avoir un lieu où ils se sentent bien et certaines personnes me l’ont dit clairement car ça leur fait plaisir de ne pas être dans un "boui boui". Ils mangent leur poisson dans un cadre agréable sans être pressés de partir.

Au niveau des tarifs comment vous positionnez vous ?

Les tarifs sont très accessibles. Pour moi, le haut de gamme doit être conciliable avec des prix abordables. Nous avons parlé du cadre, et au niveau du service, de la qualité de la présentation. Mes prix sont situés entre 16 et 22 euros. Le plat le plus cher est de 22 euros. Je sais que j’ai des concurrents qui commencent leur poisson braisé à 26-28 euros pour un cadre à peu près équivalent. Ça ne m’intéressait pas d’être inaccessible. C’est un restaurant haut de gamme, mais sans être coincé ou élitiste. Il est ouvert à toute personne voulant passer un bon moment avec des prix raisonnables.

D'où vient le nom Nilaja ?

Nilaja est un prénom Yoruba qui signifie "qui apporte la joie".


 

 



Adresse

Le Nilaja,
17 rue de la Forge Royale, 75011, Paris,
métro Faidherbes Chaligny
Téléphone : 01 43 73 53 15

Site web: www.lenilaja.com




       
Mots-clés
le nilaja   
 
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