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Le franco-camerounais Dieudonné est au cœur d’une polémique qui se développe en France depuis que le ministre de l’Intérieur, Monsieur Valls, a décidé d’interdire ses spectacles. A l’unanimité Dieudonné est un antisémite multirécidiviste, un bouffon haineux qu’une masse infâme suit.
Effectivement, certains de ses faits d’armes, lors de ses spectacles, ne sont pas glorieux, très discutables, voire de mauvais goût : «Tu vois, lui, si le vent tourne, je ne suis pas sûr qu’il ait le temps de faire sa valise. Quand je l’entends parler, Patrick Cohen, je me dis, tu vois, les chambres à gaz... Dommage».
Il a fait monter sur scène un négationniste de la Shoah nommé Robert Faurisson afin de lui donner le prix de l’infréquentabilité, il est l’acolyte d’un écrivain d’extrême droite Alain Soral, Jean Marie le Pen, l’ancien leader du Front national, est le parrain d’une de ses filles et la cerise sur le gâteau, il a rencontré l’ancien président Iranien, Mahmoud Ahmadinajad, un ennemi identifié d’Israël.
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Doit-on faire fi de la justice et retirer tous ses droits de citoyen à Dieudonné avant que la justice n’ait statué sur son sort ? |
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Dieudonné et Jean-Marie Le Pen
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daylife.com |
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Le bilan Dieudonné est sans appel. Il provoque la communauté juive et ses affinités politiques sont à l’extrême de la droite.
Mais remontons une petite vingtaine d'années en arrière : Dieudonné était en duo avec l’humoriste de confession juive, Elie Semoun, l’un jouait l’Africain et l’autre le Juif. Ils étaient tous les deux des militants antiracistes. Puis, il y a eu une rupture car Dieudonné n’aurait pas réparti les recettes de manière équitable. Il continua son petit bonhomme de chemin puis il y a ce fameux jour où il fait un sketch dans une émission de Marc Olivier Fogiel, animateur à succès, il y a quinze ans. Et là c’est le drame : Dieudonné a fait un sketch "inadmissible", il devient personna non grata à la télévision et les médias le bannissent.
Il peut néanmoins continuer à faire ses spectacles dans son petit théâtre de la main d’or. Entre autre le divorce de Patrick, Mes excuses, 1905 et plus récemment Foxtrot, le mur et actuellement Asu Zoa
Ses spectacles sont souvent assez drôles, politiquement incorrects sur toutes les communautés et sur toutes les situations que ce soit sur le divorce, le cancer, les femmes, les africains. Mais il est vrai que de manière récurrente un Bernard Henri Levy, un Timsit ou un Gad Elmaleh en prennent pour leur grade.
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Arriva ce fameux jour où le ministre de l’Intérieur déclara vouloir tout mettre en œuvre pour interdire les spectacles de Dieudonné. Oui, le ministre de l’Intérieur français, pas russe par Iranien...français.
Et lorsque l’on se retourne vers la presse pour avoir des contre-points, des nuances, des explications, de manière unanime, elle condamne Dieudonné tout cela justement justifié par ces propos acerbes sur Cohen et bien d’autres..
Mais dans aucun des articles il n’a été fait mention des agressions, des menaces ou des pressions qu’il a reçues. Personne n’a essayé de comprendre son comportement, je dis bien comprendre et non le justifier. Personne n'a essayé de nous expliquer comment il est passé d’un militant de gauche antiraciste à un humoriste dit "antisémite" de droite.
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Dieudonné faisant la quenelle, devenue le geste le plus controversé de l'année 2014
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Puis nous assistons à une mise à mort publique où on nous appelle au trouble à l’ordre public avec la complicité du gouvernement, on nous parle de la fiscalité de l’humoriste controversé. Un jeune de la jeunesse socialiste est invité à démissionner parce qu’il n’était pas d’accord avec la position de Valls. On fait référence à son nom de famille « Mbala Mbala » pour nous faire comprendre que ce n’est qu’un africain.
Que fait-on de la justice ? Que fait-on de l’égalité ? Que fait-on de la divergence des points de vue ?
Doit-on mettre à mort un homme parce qu’il nous provoque, parce qu’il nous dérange ? Doit-on faire fi de la justice et lui retirer tous ses droits de citoyen avant que la justice n’ait statué sur son sort ?
Est-ce à la ministre de la Justice d’écrire une lettre ouverte insultante pour Dieudonné et grandiloquente pour condamner toute forme d’antisémitisme. Mais cette lettre a-t-elle été dictée avec la même langue qui soutenait un Cahuzac.
Pour me faire arrêter de ricaner aux blagues de Dieudonné, je préfère le témoignage simple de cette dame qui nous parle avec retenue et réalisme de la déportation de ses grands-parents plutôt que ces grands discours qui nous éloignent de la réalité et qui ne sont qu’un faire-valoir pour celui qui les énonce.
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