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Youssouf Fofana
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demorgen.be |
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Le procès du "gang des barbares" qui s'est tenu à huis-clos à la demande de l'un des accusés qui était mineur au moment des faits vient de s'achever. Il juge la torture et le meurtre en 2006 d'Ilan Halimi, un jeune juif.
Compte tenu du huis-clos, les éléments du procès ne parviennent que par le biais d'intermédiaires, et ne sont pas directement vérifiables.
En particulier, il semblerait que Youssouf Fofana, le chef du "gang des barbares" ait profité de l'occasion qui est donnée à tout accusé de prendre la parole en fin de procès pour faire une énième provocation. Il aurait déclaré "il vaut mieux vivre comme un lion une journée que comme un mouton pendant cent jours" avant de prendre la parole en arabe. Ceci avant de se faire interrompre par la présidente du tribunal qui lui aurait répondu que faute d'interprète présent dans la salle il lui était impossible de s'exprimer en arabe.
L'avocat général a requis la peine la plus lourde du code pénal français contre Youssouf Fofana, soit la réclusion criminelle à perpétuité avec une période de sûreté de 22 ans. Compte tenu de la gravité des faits qui lui sont reprochés et de leur impact dans l'opinion, on peut présumer sans trop se tromper que Youssouf Fofana sera condamné à perpétuité. Cette quasi-certitude peut expliquer l'attitude de Youssouf Fofana qui n'aurait montré aucun remords depuis le début du procès.
Une attitude qui contraste avec celle des autres accusés qui auraient fait profil bas et pour certains présenté leurs excuses à la famille d'Ilan Halimi. L'une des accusées, âgée de 22 ans aujourd'hui, aurait répondu aux propos de Youssouf Fofana en reconnaissant "avoir été un mouton" mais en estimant "s'être battue comme un lion pendant les deux mois du procès".
L'avocat général a requis 20 ans de prison contre Samir Aït Abdelmalek et Jean-Christophe Soumbou, respectivement âgés de 30 et 23 ans. A l'exclusion des peines demandées contre Youssouf Fofana, il s'agit des peines les plus sévères demandées par l'avocat général, ce qui traduit l'opinion de l'avocat général qu'après Fofana ils portent les plus grandes responsabilités dans l'enlèvement puis la séquestration d'Ilan Halimi.
L'avocat général a demandé que l'excuse de minorité (qui aurait pu diviser sa peine par deux) ne prévale pas contre l'adolescente (20 ans aujourd'hui, 17 à l'époque des faits) qui avait séduit et attiré dans un piège Ilan Halimi.
Il a requis 15 ans contre l'un des geôliers, demandant là aussi la révocation de l'excuse de minorité estimant que les accusés "étaient en âge de faire des choix".
Francis Spizner, l'avocat de la famille a estimé les peines demandées, à part pour Fofana, "incohérentes et trop faibles".
Le jury s'est retiré pour délibérer dans un lieu tenu secret. Les accusés qui comparaissaient libres doivent se tenir, comme le prévoit la loi, à la disposition de la justice, et attendent le verdict, sous la surveillance des gendarmes, dans un appartement de fonction du palais de justice de Paris.
Le verdict devrait être connu d'ici 24 à 28 heures.
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